Qu’est-ce que le Diasec ?

22 juin 2024

Une fois les prises de vue et les retouches effectuées, la mise en valeur d’une photo se fait par le choix du support sur lequel elle va être présentée. Par ses brillances et par sa profondeur de couleur, le Diasec fait partie des solutions qui ont séduit de nombreux photographes.

Le Diasec n’est pas à proprement parlé une impression ou un tirage mais un procédé de montage utilisé pour mettre en valeur une photo. Il peut donc se pratiquer à partir de photos tirées sur papier argentique ou d’impressions jet d’encre sur différents supports.

Quel procédé d’impression choisir pour ses photos ?

Inventé dans les années 60 et breveté une dizaine d’années plus tard par son créateur suisse, le Diasec a tout d’abord été pensé comme une solution pour protéger la surface brillante et très sensible aux rayures des épreuves réalisées en Cibachrome, le procédé de tirage positif pour diapositives. L’idée fut alors de placer devant le tirage une plaque d’acrylique transparente, un plexi, fixée à l’aide d’une colle en silicone suffisament stable et chimiquement neutre pour assurer une bonne longévité aux épreuves. Cette plaque d’acrylique devant le tirage se doit d’être parfaitement incolore pour ne pas en modifier la colorimétrie mais influe néanmoins sur son apparence. Elle lui confère encore plus de brillance et de profondeur, ce qui a pour effet d’accentuer les contrastes et la saturation des couleurs. Outre son rôle d’adhésif, la colle en silicone liquide doit quant à elle garantir une bonne tenue dans le temps des épreuves sans en altérer le rendu et être parfaitement uniforme pour ne pas produire de zones sur l’image. Si la plaque de plexi en surface assure une plus grande rigidité aux épreuves, un montage Diasec peut également être complété d’un contre-collage par l’arrière sur une plaque d’aluminium ou de Dibond pour une meilleure solidité encore. Cette rigidité est d’ailleurs un facteur crucial pour les tirages en très grand format.

Diasec ou tirage sous plexi ?

Le Diasec étant un procédé breveté, il ne peut être pratiqué que par des laboratoires agréés dont la liste figure sur le site qui lui est dédié Diasec.com . Il y est d’ailleurs bien précisé qu’initialement pensé pour les épreuves argentiques composées d’une gélatine, le Diasec est compatible avec les impressions jet d’encre pigmentaires. Si les laboratoires qui pratiquent le Diasec selon les conditions établies par son brevet sont peu nombreux, d’autres solutions comparables sont proposés par de multiples enseignes sous l’appellation « tirage sous plexi ». Le principe est le même puisqu’ils consistent à coller devant la photo un plaque en acrylique, mais les matériaux utilisés peuvent être différents. La qualité finale et la longévité des épreuves dépendent alors de ces matériaux et peuvent fortement varier d’un laboratoire à un autre. Notez enfin que certains proposent au choix le tirage monté sous plexi, ce tirage pouvant être argentique ou jet d’encre sur différents papiers, et l’impression directe. Dans ce second cas, l’impression est réalisée directement sur le support en acrylique à partir d’imprimantes à encres UV. Les impressions directes présentent l’avantage d’être étanches à l’eau et de pouvoir être exposées en extérieur mais la qualité d’impression, le rendu des détails et les nuances de tons, sont un peu moins bons qu’en impression pigmentaire.

Quel papier jet d’encre choisir pour ses tirages ?

Être photographe, ce n’est pas seulement manier un appareil photo. Le métier comprend une activité de retouche et de gestion de projet qui va jusqu’à l’impression finale des épreuves. C’est pourquoi dans son programme d’enseignement l’EFET Photo insiste pour que ses élèves soient formés à toutes ces activités et que leurs projets d’étude soient présentés sous la forme d’une exposition dont ils assurent eux mêmes la production. Ces réalisations sont accessibles aux visiteurs lors des portes ouvertes de l’école et en fin d’année après le passage du jury de fin d’études.

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