Pratiquer l’astrophotographie

23 juillet 2024

 

Les longues soirées d’été au ciel dégagé sont propices à l’observation des étoiles et à la pratique de l’astrophotographie. Si le matériel moderne a rendu la discipline plus simple qu’auparavant, elle reste tout de même technique et demande du savoir-faire.

Derrière le terme d’astrophotographie, sont réunies plusieurs disciplines qui consistent à photographier le ciel la nuit. Les paysages nocturnes, nightscapes, qui peuvent être des photographies de la voie lactée ou de circumpolaire, s’apparentent plus aux paysages pour lesquels la composition et le cadrage sont primordiaux tandis que les photos de ciel profond consistant à photographier des astres, des nébuleuses et tout autre objet céleste avec un cadre plus serré sont souvent l’affaire de scientifiques et requièrent un matériel très technique.

Du paysage par faible lumière

Car photographier le ciel nocturne, c’est tout d’abord photographier de nuit, c’est à dire par faible lumière mais avec de très forts contrastes. Pour les paysages nocturnes, on peut préférer un soir de pleine lune afin qu’elle éclaire de sa douce lumière les éléments alentours ou au contraire les jours qui précèdent et suivent la nouvelle lune pour que la voie lactée soit plus visible. Pour s’adonner à ce type de pratique, il faut obligatoirement un appareil doté de réglages manuels, un objectif de grande ouverture, et un trépied pour assurer une bonne stabilité à l’ensemble. Pour éviter tout mouvement lié à l’appui sur le déclencheur, l’idéal est de disposer d’une télécommande. À défaut, il faut utiliser le retardateur de l’appareil. Un grand capteur, capable d’offrir une bonne qualité d’image en haute sensibilité, sera préférable mais il n’empêchera pas qu’il faille parfois réaliser plusieurs photos successives en vue d’une fusion en postproduction pour limiter le bruit. Travailler au format Raw est également un prérequis pour profiter d’une grande latitude de correction en postproduction.

Qu’est-ce que le format Raw ?

Pour s’assurer d’une bonne netteté des images, un trépied ne suffit pas. Car s’il garantit une parfaite stabilité à l’appareil, il n’empêche pas la Terre de tourner ! Pour réaliser des paysages nocturnes, il faut donc se limiter à un temps de pose maximum d’environ 1/500 de la valeur focale en 24×36 et 1/350 en APS-C. Avec un 24 mm utilisé en 24×36, cela revient donc à poser 20 secondes environ. Au delà de cette durée, les étoiles vont faire de légères traînées sur l’image. S’il s’agit de l’effet recherché, pour réaliser un circumpolaire par exemple, soit une photo qui présente le mouvement de la voûte céleste, il faudra au contraire poser très longtemps, plusieurs minutes et même heures suivant le filé d’étoile en cercles concentriques désiré. Attention aussi à désactiver la stabilisation pour éviter tout tremblement pendant l’exposition et à réaliser la mise au point en manuel.

Comment gérer le temps de pose en photo ?

Le ciel profond

Si le paysage nocturne se pratique plutôt au grand angle, celle des astres en plan serré – la photographie de ciel profond – requiert l’usage d’un téléobjectif ou même d’un télescope pour les plus éloignées. Le temps de pose nécessaire pour une bonne netteté devient alors beaucoup trop court pour assurer une bonne exposition et une qualité d’image suffisante. Une monture équatoriale, dispositif qui permet de suivre le parcours des objets célestes pendant l’exposition, même très longue, est alors indispensable. Outre une bonne connaissance du ciel pour photographier des objets remarquables, c’est ce qui en fait une discipline très technique, mais pas forcément inaccessible !

Par son enseignement complet et varié, l’EFET Photo apporte à ses élèves toutes les clés pour comprendre les techniques des différentes facettes du métier de photographe et la culture visuelle nécessaire à l’expression de leur univers propre. L’école propose différentes formations diplômantes de niveau 6 reconnues par l’état et procède à un recrutement sur dossier hors Parcoursup.

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