Les appareils photo à soufflet

Actualité publiée le 30 août 2023

L’évolution des appareils photo est une histoire qui s’étend sur presque 200 ans ! De la chambre photographique de 1830 jusqu’aux appareils numériques d’aujourd’hui, la photographie est un art qui a su évoluer avec son temps.  

Intéressons-nous à un appareil photo argentique qui a connu un grand succès à son époque : l’appareil à soufflet.  

 

© Public Domain Pictures

L’âge d’or des appareils photo à soufflet  

Aussi connu sous le nom de « folding » en anglais, ce type d’appareil a vu le jour en 1890 et s’est largement démocratiser dans les années 20 et 30, jusqu’à la fin des années 40. Ce dernier est renommé pour son côté pratique : le soufflet en cuir qui le compose est souple, l’appareil est donc pliable et très facile à transporter. Cette structure permet également de faciliter l’ajustement de la mise au point, en jouant sur la distance entre l’objectif et le plan film. Lorsqu’il est totalement replié et donc fermé, le soufflet vient se loger avec l’obturateur et l’objectif, dans le corps du boîtier.  

Au fil des années, ces appareils seront de plus en plus élaborés : il ne suffira plus que d’une touche et rien d’autre pour prendre une photo. Les formats des appareils à soufflet étaient divers : du 4,5 x 6 cm ou encore du 6,5 cm x 11. Mais plus tard, l’arrivée du format 620 et 120, ont popularisé le format 6 x 9 cm.  

Dans la famille des appareils à soufflet, on retrouve : les foldings à plaque de verre, les foldings 35 mm ainsi que les foldings à rouleaux de pellicule.  

 

La fin d’une ère  

À la fin des années 30, ces caméras pliantes, ont progressivement perdu de leur notoriété. En effet, la photographie était un domaine en pleine évolution : les nouveaux objectifs permettaient des agrandissements supérieurs, les images étaient de meilleure qualité avec des négatifs plus petits, la distance entre l’objectif et le film, était quant à elle, plus courte... Tous ces changements ont fait du tant apprécié appareil à soufflet, un outil désuet.  

Au fur et à mesure des années, cet objet s’est révélé certes démodé, mais tout de même très recherché par les collectionneurs. Il n’y a rien de plus rétro que cette caméra pliable d’antan !  

Par la suite, les appareils télémétriques, à bi-objectifs, Reflex ou encore Compacts, ont vu le jour. Aujourd’hui, les appareils argentiques ne sont plus du tout d’actualité, les appareils numériques dominent le marché, ce qui n’empêche pas de très nombreux passionnés de travailler encore avec des argentiques. 

 

La photographie est un art passionnant qui évolue constamment. L’idéal, afin d’acquérir tous les outils techniques relatifs à cette discipline, est de se former dans une école. L’EFET Photographie propose un Bachelor en 3 ans qui propose des enseignements de qualité, animés par des professionnels en activité. À la sortie de cette formation, il est possible de travailler dans de nombreux secteurs de la photographie. Si ceci vous intéresse, venez obtenir votre titre de photographe en nous rejoignant ! 

Le motion blur : pour des clichés plus insolites

Actualité publiée le 23 août 2023

Lorsque nous pensons à la photographie, ce qui nous vient le plus simplement à l’esprit est le fait de capturer un objet fixe afin d’obtenir une image claire, nette et précise. Cependant, il existe des techniques un peu moins conventionnelles afin de donner du cachet aux images. Les photographies, connues pour capturer l’immobilité, peuvent aussi capturer le mouvement à l’aide du motion blur. 

 

 

© Unsplash

Qu’est-ce que le motion blur ?  

 

Le motion blur (flou de mouvement ou encore flou cinétique) est une technique photographique qui consiste à capturer les éléments en mouvement afin de créer un effet visuel assez original. Il est principalement utilisé dans la photographie de nature ou sportive. Ce procédé permet de traduire le dynamisme des sujets en mouvement ou encore l’effervescence d’un lieu vivement fréquenté.  

 

 

Comment mettre en place le motion blur ?  

 

  • Avoir une bonne stabilité  

 

L’objectif de la technique de motion blur est d’avoir seulement certains éléments qui apparaissent flous, entre autres, l’objet en mouvement. Certains détails devront rester nets et c’est ce contraste qui fait toute l’authenticité de ce style photographique. Ainsi, l’appareil photo doit avoir une bonne stabilité. Afin d’éviter les tremblements et de maintenir un bon équilibre, il est nécessaire d’utiliser un trépied ou un outil permettant une stabilisation 

 

  • Choisir la bonne vitesse d’obturation  

 

La vitesse d’obturation s’agit du temps pendant lequel l’obturateur s’ouvre au déclenchement, et donc, le temps pendant lequel le capteur de l’appareil est exposé à la lumière. 

Une vitesse d’obturation rapide, ne sera pas adaptée pour obtenir un flou cinétique. Cette dernière va entraîner un effet de « mouvement figé ». Il faut ainsi privilégier des vitesses d’obturation plus lentes, beaucoup plus apte à capturer les flous de mouvement. Il est possible d’obtenir une vitesse d’obturation de deux manières différentes : manuellement ou alors avec le mode priorité à l’obturation.  

 

  • Savoir bien gérer l’éclairage  

 

Avec l’utilisant d’une vitesse d’obturation plus longue, l’appareil photo est beaucoup plus exposé à la lumière. L’inconvénient est que la photo qui en résulte risque d’être surexposée. Il est donc important de travailler avec la luminosité la plus faible possible. En studio, rien de bien compliqué, elle peut être réglée, mais en extérieur, il faut privilégier les moments de la journée peu éclairés comme l’aube et le crépuscule.  

 

Le motion blur peut se révéler être un outil très intéressant pour amener de la nouveauté à vos créations. Comme toutes techniques, elle peut être facilement maîtriser avec un peu de patience, de persévérance et de l’entraînement. L’idée ici n’est pas d’atteindre la perfection, mais d’apprendre et de pouvoir s’améliorer.  

 

Se former à l’EFET Photographie vous permettra d’étudier cette pratique et bien d’autres aux côtés de professionnels du secteur. En seulement trois ans, vous aurez un titre de photographe de niveau 6 reconnu par l’Etat. Venez découvrir tout ce que peut offrir la photographie en nous rejoignant, candidatez dès maintenant !  

4 photos ayant marqué l’histoire

Actualité publiée le 2 août 2023

Depuis le XIXe siècle, en plus de son aspect artistique, la photographie s’est imposée comme un moyen de figer dans le temps des moments historiques emblématiques. Découvrons quelques clichés de grands photographes, connus pour avoir marqué l’histoire.   

 

© Flickr

 

Derrière la Gare Saint-Lazare d’Henri Cartier Bresson 1932 

Ce cliché, réalisé à l’aide d’un appareil photo argentique, a été, comme son nom l’indique, prit à proximité de la Gare Saint-Lazare à Paris. Nous voyons au premier plan un homme qui saute au-dessus d’une flaque d’eau, sur laquelle sa silhouette se reflète. Le mouvement de l’homme, un court instant, nous donne même l’impression qu’il ne touche pas le sol. Henri Cartier Bresson avait pour spécialité de capturer l’ « instant décisif » : moment fugitif qui ne risque pas de se reproduire. 

Henri Cartier Bresson, né en 1908, est photojournaliste et dessinateur français. Il s’est principalement fait connaître pour ses photographies de rue. En 1936 à 1939, il a l’occasion de se former auprès de Jean Renoir en tant que son assistant. Avec d’autres photographes connus, il cofonde l’agence de presse photographique Magnum Photos en 1947. Jusqu’au début des années 70, il se concentre principalement sur sa carrière de photojournaliste, qui le fera voyager un peu partout dans le monde : Cuba, Japon, Inde, URSS etc… À partir des années 70, il se focalise davantage sur le dessin, il organise quelques expositions, notamment à New York. 

 

Mère migrante de Dorothée Lange 1936 

Ce cliché est considéré comme le symbole de la Grande Dépression (crise économique mondiale suite au crash boursier de 1929 aux Etats-Unis). Mère Migrante est le portrait de Florence Thompson, de ses enfants et de son nouveau-né qu’elle porte dans ses bras. La mère a le regard au loin, les sourcils froncés et une expression inquiète, les enfants quant à eux, semble affaiblis et reposent leurs têtes sur les épaules de leur mère. Une certaine tristesse émane de cette photographie, relative au contexte économique dans laquelle elle a été capturée.  

Cette photographie est la plus célèbre de Dorothea Lange, photographe américaine, qui s’inscrit dans le mouvement artistique du réalisme social. Elle est principalement connue pour ses travaux réalisés durant la Grande Dépression et plus globalement de l’entre-deux-guerres. Grâce au journal San Francisco News, ses clichés se sont fait connaitre et ont même permit de débloquer des aides pour la population concernée.  

 

D-Day de Robert Capa 1944 

Le D-Day est une photographie représentant le débarquement de Normandie le 6 juin 1944. Les images ont été capturées à Omaha Beach par Robert Capa, le seul photojournaliste se trouvant sur les lieux afin de filmer la violence des faits. En traversant un barrage d’obus, il a réussi à prendre les premiers clichés. Le D-Day représente un soldat casqué et équipé, il est presque totalement submergé par les vagues. L’arrière-plan est assez flou, cela met en avant les conditions instables dans lesquelles la photo a été prise. Ce jour-là, Robert Capa aura pris environ une centaine d’images, aujourd’hui il n’en reste plus qu’onze dont le D-Day. 

Robert Capa, né en 1913 à Budapest, était un photojournaliste et correspondant de guerre. Il est considéré comme l’un des plus grands photographes de guerre du XXe siècle. Au cours de sa vie, il aura couvert cinq conflits au total, dont la Seconde Guerre mondiale, la guerre d’Indochine et la guerre d’Espagne. Il a quitté la Hongrie à lâge de 18 ans afin détudier la photographie à Berlin, dans un contexte de guerre sous-jacent, il devient photographe indépendant. Bien plus tard dans sa carrière, en 1947, il cofonde l’agence de presse photographie Magnum Photos. 

 

Gandhi au rouet de Margaret Bourke White 1946 

Gandhi au rouet est un portrait en noir et blanc représentant Gandhi, grande figure de l’indépendance indienne. Cette photographie a été prise par Margaret Bourke White qui travaillait pour le magazine Life et était chargée de couvrir l’indépendance de l’Inde. Nous voyons au premier plan le rouet, symbole de la liberté en Inde. Au second plan, Gandhi est assis en tailleur, tête baissée et est entrain de lire la presse. Cette expression met en avant son côté engagé et surtout pacifiste, contrastant avec les conflits religieux qui prenaient place en Inde.  

Margaret Bourke-White était une photojournaliste américaine. Elle est connue pour avoir été la première femme correspondante de guerre. Celle-ci fait ses débuts dans le photojournalisme auprès du magazine Fortune en 1929. Par la suite, en 1935, elle se fera recruter par Henry Luce pour le nouveau Life Magazine et y sera la première femme photographe. Assez vite, ses travaux feront la une du magazine. Ce poste lui permettra notamment de voyager en Inde où elle fera la rencontre de Gandhi, qu’elle suivra jusqu’à son assassinat en 1948.  

 

La photographie est un art qui requiert une bonne maîtrise des outils techniques. Suivre une formation dans ce domaine est le meilleur moyen d’atteindre un niveau professionnel. C’est ce que met en avant LEFET Photographie à travers son Bachelor. Les cours aux côtés de professionnels, et les stages en entreprise forment au mieux les étudiants. Si vous êtes passionnés par la photographie, n’hésitez pas à nous rejoindre !  

Photographier en intérieur

Actualité publiée le 28 juillet 2023

Que ce soit pour de la photo d’architecture, de bien immobilier, de reportage ou de portrait, photographier en intérieur présente toujours les mêmes difficultés : une faible lumière ambiante. Quelques astuces permettent de composer avec ces contraintes. 

 

 © Unsplash

 

Pour photographier, il faut de la lumière. Or même par beau temps, les espaces intérieurs en manquent généralement. Si bien que pour exposer correctement ses images, il n’y a pas d’autre choix que d’ouvrir le diaphragme, ce qui a pour conséquence de réduire la profondeur de champ, de poser plus longtemps avec le risque de voir apparaître un flou de bougé ou un flou cinétique ou encore de régler une valeur de sensibilité ISO élevée entraînant une montée de bruit disgracieuse et une faible dynamique. La première chose à faire est donc d’exploiter au maximum la lumière ambiante. Pour un portrait ou une nature morte, approchez votre sujet de la fenêtre pour disposer du maximum de lumière possible. Choisissez alors bien votre point de vue pour donner la direction voulue à cette lumière. En contre-jour, elle ne vous sera d’aucune aide pour éclairer votre sujet alors que latéralement, elle produira une ombre qui peut être douce, jolie et souligner les volumes de votre sujet. 

 

Sur un sujet fixe 

Si vous photographiez un sujet immobile, une chambre à coucher pour un hôtel ou une maison d’hôte, ou un objet, vous pouvez utiliser un très long temps de pose sans incidence esthétique sur votre image. À condition que vous puissiez correctement stabiliser votre appareil pour que ce ne soit pas vous qui bougiez. Un trépied vous sera alors pratiquement indispensable pour assurer une bonne stabilité. Grâce à lui, vous pourrez régler un diaphragme suffisamment fermé pour obtenir une grande profondeur de champ et employer la sensibilité la plus basse possible afin de disposer de la qualité d’image la plus grande. Que cela implique de poser plusieurs secondes n’aura pas d’incidence.  

Songer que si vous utilisez alors la lumière ambiante, allumer les lampes de chevet par exemple apportera un peu de chaleur et de vie à une photo qui aurait été plus plate. Attention alors à bien régler la balance des blancs pour un environnement globalement neutre et des touches de lumière chaude. Utiliser un trépied présente également l’avantage de pouvoir réaliser plusieurs images qui se superposeront parfaitement pour une fusion HDR. C’est la méthode à adopter si vous avez un grand écart de lumière entre différentes zones : un intérieur sombre et une fenêtre qui laisse voir l’extérieur par exemple.  

En réalisant une photo exposée pour l’intérieur et une autre pour la zone visible par la fenêtre, vous pourrez, après fusion de ces images, obtenir une photo correctement exposée en tous points. 

 

En reportage ou en portrait 

Si vous photographiez des sujets en mouvement, vous ne pourrez évidemment pas utiliser un long temps de pose sans voir apparaître de flou cinétique provoqué par ses déplacements. Le trépied n’est donc d’aucune aide et seul un court temps de pose permettra d’obtenir une bonne netteté.  

Pour éviter de trop monter en sensibilité, il faut donc apporter un éclairage supplémentaire à la lumière du jour. Par sa puissance et son faible encombrement, le flash est le plus adapté. Mais attention à en faire bon usage. Dirigé directement vers le modèle, sa puissance pourra être adaptée à une bonne exposition sur ce dernier. Mais l’arrière-plan sera alors très sombre et si un premier plan se trouve sur la trajectoire de cette lumière, il sera surexposé et produira une ombre portée 

Diriger le flash sur un mur ou un plafond pour éclairer le sujet de manière indirecte, par la réflexion de la lumière peut être une meilleure solution pour compenser un environnement trop sombre. Pour ce faire, il faut disposer d’un flash de reportage avec une tête orientable. 

 

Chacun des cursus proposés par l’école EFET Photographie aborde toutes les facettes du métier de photographe de manière à ce que les étudiants puissent exprimer leur créativité en toutes situations. L’école s’adresse aussi bien aux jeunes bacheliers avec une formation au Bachelor Photographie en trois ans qu’aux adultes en reconversion avec un Bachelor intensif en un an, des cours du soir et des cours à temps partiel. 

Edward Steichen : figure de proue de la photographie pictorialiste et humaniste

Actualité publiée le 25 juillet 2023

Edward Steichen, né en 1879 au Luxembourg, est un photographe et peintre du mouvement pictorialiste. En 1881, il s’installe avec sa famille aux États-Unis. Vers l’âge de 15 ans, Steichen travaille d’abord en tant qu’apprenti lithographe. Très vite, l’artiste s’intéresse à la photographie et marque le XXème siècle par ses créations très appréciées du grand public. Rencontres inspirantes et belles opportunités seront le point de départ de son succès.  

Il faut savoir avant tout que le pictorialisme est un mouvement esthétique photographique important qui a duré environ deux décennies, de 1890 à 1910. Son nom vient du mot anglais « picture » qui signifie  « image ». Ce mouvement dépeint la photographie plutôt comme art utilisant différents outils techniques et esthétiques, plutôt qu’un moyen de documentation. Le pictorialisme tente de placer la photographie au même niveau que la peinture.  

 

© Wikimedia Commons

 

Un artiste qui marque le XXe siècle 

 

En 1900 à New York, Steichen fait la rencontre d’Alfred Stieglitz qui est le chef de file des pictorialistes. En lui présentant ses photographies, le jeune artiste reçoit les encouragements de Stieglitz 

Steichen décide ensuite de s’installer à Paris. Là-bas, il visitera l’exposition de Rodin et le rencontre pour la première fois, sans vraiment l’aborder. C’est en 1901, grâce au peintre norvégien Fritz Thaulow, que Steinchen parvient à réellement échanger avec Rodin. Le sculpteur français, appréciant beaucoup la compagnie du photographe, l’invite pendant près d’un an dans son atelier de Meudon. Steichen y réalisera une série de portraits du sculpteur et de nombreuses photographies de sculptures 

En 1902, aux côtés d’Alfred Stieglitz aux Etats-Unis, il participe à la création de la Photo-Sécession, mouvement qui dépeint la photographie comme un art à part entière.  

Le travail autour de l’exposition de la Galerie 291 en 1908 (galerie d’art à New York) va renforcer l’alliance entre Rodin et Steinchen 

En 1910, Steichen participera à l’exposition internationale de photographie picturale à Buffalo. Pendant la Première Guerre mondiale, ce dernier se verra diriger la photographie aérienne pour les forces expéditionnaires de l’armée. De 1923 à 1938, Steichen devient photographe en chef pour Condé Nast 

Le photographe occupe des postes de plus en plus importants. En effet, en 1942, il détient le titre de lieutenant-commandant, trois années plus tard, il occupe la fonction de directeur de l’US Naval Photographic Institute. Dans cette structure, il supervise la photographie de combat et organise des expositions : Road to victory et Power of the Pacific.  

Fonctions de haut niveau, grandes responsabilités, rien ne peut arrêter Steichen. Intéressons-nous maintenant plus particulièrement à une exposition qu’il a organisé, une des plus grandes dans l’histoire de la photographie.  

 

The Family of Man : une exposition photographique légendaire  

 

De 1947à 1962, Edward Steichen devient directeur de la photographie du Museum of Modern Art. Il y réalise plus d’une cinquantaine d’expositions, dont une de très grande renommée : The Family of Man.   

Le photographe s’est chargé de rassembler les travaux de 273 auteurs issus de 68 pays différents. On y retrouve les grands noms de la photographie tel que Henri Cartier-Bresson, Robert Doisneau, Dorothea Lange ou encore Robert Capa. Cette exposition avait pour but de promouvoir la paix et l’égalité fondamentale des hommes par le biais de la photographie humaniste d’après-guerre.  

La première exposition de The Family of Man prend place en 1955 au Museum of Modern Art, à New York. Cette exposition est tout sauf sédentaire, en effet, elle a pu occuper plus 160 musées dans le monde entier. Depuis 1994, elle est installée de manière permanente dans le Château de Clervaux, au Luxembourg, pays natal de Steichen.  

Depuis sa création, l’exposition a accueilli plus de 10 millions de visiteurs à travers le monde. Depuis 2003, The Family of Man fait partie des documents inscrits dans le registre de la Mémoire du Monde de l’UNESCO.  

Il s’agit sans aucun doute de la création la plus importante dans la carrière de Steichen. Il a reçu de nombreuses récompenses et distinctions, pour celle-ci : le titre de chevalier de la Légion d’honneur française, une bourse honoraire de la Royal Photographic Society et plus encore…  

En septembre 2012, l’exposition a dû fermer pour rénovation, elle a réouvert ses portes en juillet 2013.  

Les photographies iconiques qu’elle met en avant sont toujours d’actualité, et illustrent avec profondeur le monde qui se construit après une période de guerre. Ainsi, ces œuvres restent encore aujourd’hui très prisées par les passionnés de photographie. 

 

Comme le démontre l’exposition The Family of Man, la photographie est un art qui ne connaît aucune frontière. Il suffit d’être patient et passionné pour apprendre et s’améliorer. Rien de mieux que suivre une formation dans ce domaine pour développer rapidement son expertise. Le Bachelor de l’EFET Photographie prodigue tous les fondamentaux de cette discipline pour faire de vous un professionnel plus que compétent. Si tout ceci attise votre curiosité, n’hésitez pas à candidater !   

 

Que sont les traitements poussés et retenus en argentique ?

Actualité publiée le 21 juillet 2023

Sur un appareil photo numérique, on peut modifier la sensibilité ISO à loisir alors qu’elle est toujours fixe sur un film argentique. En êtes-vous certain ? Grâce à un développement chimique adapté, il est en réalité possible d’exposer un film à différentes sensibilités. 

 

argentique

©Unsplash

Lorsqu’on achète une pellicule photo argentique, son émulsion possède une sensibilité fixe. Ce peut être 50, 100, 200, 400 ou 800 ISO sur les films couleur négatifs ou les diapositives, quand certaines références de négatifs noir et blanc peuvent même atteindre 3200 ISO. Cette valeur correspond à la sensibilité nominale du film et à la valeur qu’il faut régler sur son appareil ou sur sa cellule de mesure de lumière pour exposer correctement ses images en vue d’un développement standard. Mais elle n’est pas la seule utilisable. Et pour bien comprendre ce phénomène, il convient de rappeler en quoi consiste le développement d’un film. 

 

L’action du révélateur 

 

Nous ne rentrerons pas dans les détails de toutes les étapes qui constituent le développement d’un film négatif noir et blanc ou des séquences standardisées C41 et E6 des films couleurs négatifs et inversibles et nous allons nous intéresser uniquement au premier bain, appelé révélateur. Cette étape du développement des films consiste à réduire les ions argent contenus dans le film en de l’argent métallique, opaque à la lumière. C’est également à cette étape que sont créés les colorants du film négatif couleur.  

Les halogénures d’argent étant photosensibles, ceux qui ont été exposés à la prise de vue ont été légèrement modifiés et seront les premiers réduits en argent métallique par le révélateur. La lumière agit comme un catalyseur, maisle révélateur ayant une action continue, si vous laissez votre film pendant très longtemps dans ce bain, il finira par réduire également les autres halogénures d’argent, peu ou pas exposés à la lumière. Par conséquent, la durée de traitement pendant laquelle les films restent dans le révélateur doit être scrupuleusement respectée pour obtenir une image aux densités exploitables. Si elle est trop faible, le film sera sous développé, peu d’argent métallique sera créé et l’image finale sous-exposée. 

L’inverse est vrai avec un surdéveloppement. Ce qui n’est pas souhaitable… sauf si l’on agit intentionnellement pour compenser un défaut d’exposition à la prise de vue. 

 

Les effets des traitements poussés et retenus 

 

Imaginez que vous ne disposez que d’un film de 400 ISO mais que vous avez trop peu de lumière pour exposer correctement vos images. Soit vous devrez utiliser un temps de pose plus long, au risque d’avoir du flou de bougé ou un sujet flou, soit vous devrez sous-exposer toutes vos photos.  

En agissant comme si vous aviez utilisé un film de 800 ISO ou de 1600 ISO par exemple, vos images seront sous-exposées d’un ou de deux indices de lumination que vous pourrez compenser par un développement plus long pour réduire des halogénures d’argent ayant reçu peu de lumière. C’est le principe du traitement poussé qui consiste à corriger une sous-exposition à la prise de vue par un surdéveloppement dans le but d’obtenir des images aux densités correctes sur votre film.  

Le traitement retenu est le procédé inverse : compenser une surexposition à la prise de vue par un développement plus court. Si la solution semble idéale, elle n’est pas sans conséquence sur la qualité d’image.  

Le traitement poussé a notamment pour effet d’augmenter le contraste et la granulation des films avec des résultats qui peuvent fortement varier d’une émulsion à l’autre, sachant que la formulation du révélateur a également une incidence sur cette qualité d’image. Certains photographes éviteront donc cette manipulation périlleuse quand d’autres la pratique au contraire volontiers pour ses effets. Sachez que les traitements poussés et retenus peuvent être pratiqués à la maison comme dans les laboratoires à condition de bien indiquer la valeur du décalage de l’exposition.  

Comme il est impossible d’isoler les vues d’un film avant développement, l’opération devra se faire sur toute la bobine. Contrairement au numérique, on ne peut donc pas choisir la sensibilité utilisée pour chaque vue mais on peut la modifier sur un film entier. 

 

L’école EFET Photographie propose des formations à la photo complètes qui abordent aussi bien les technologies numériques que la photographie argentique. Les élèves la pratiquent en séances de prise de vue et en laboratoire où ils apprennent le développement des films et le tirage à l’agrandisseur. 

Quel procédé d’impression choisir pour ses photos ?

Actualité publiée le 14 juillet 2023

Que vous ayez réalisé vos prises de vue selon une méthode traditionnelle sur pellicule argentique ou bien avec un appareil photo numérique, de multiples solutions s’offrent à vous en matière de tirage. C’est l’usage et le type de support désiré qui va régir vos choix.

impression

 ©Unsplash

 

S’il est toujours possible de réaliser des tirages à l’agrandisseur sur papier photo argentique noir et blanc ou couleur depuis des films négatifs, il est devenu de plus en plus courant de passer par une étape de numérisation. Si bien que l’écrasante majorité des tirages réalisés à l’heure actuelle se fait à partir d’un fichier numérique. Ceci n’empêche cependant pas le procédé traditionnel, sur un papier noir et blanc argentique ou sur un papier couleur photosensible développé dans des bains chimiques de perdurer.

 

Le tirage argento-numérique

Les machines permettant de réaliser ce type de tirages peuvent être des minilabs, que l’on trouve dans les grands laboratoires comme chez les petits commerçants de quartier, ou des imageurs type Lambda pour les grands formats. Les épreuves réalisées selon ce procédé « argento-numérique » se font sur des papiers RC, dotés d’une base en résine étanche, mais peuvent aussi être réalisés sur du papier baryté noir et blanc dans certains laboratoires.

En plus des classiques finitions brillantes, mattes ou lustrées, les papiers RC couleur ont vu leur offre croître ces dernières années avec de nouveaux états de surface comme l’aspect lin, velvet (velours) ou canva (toile) quand des supports très fins ont aussi été spécialement pensés pour la réalisation de livres album de qualité. Les tirages sur papier argentique ont l’avantage d’une bonne résistance à l’humidité et d’un coût modéré.

 

Le jet d’encre

Toutes les autres solutions de tirage reposent sur un principe d’impression à base d’encres. La sublimation thermique utilise des encres solides qui sous l’effet de la chaleur se gazéifient et pénètrent dans le support d’impression. Elle est employée dans les petites imprimantes 10×15 cm nomades, dans les bornes d’impression – que l’on trouve en galerie commerciales par exemple – ou encore par des imprimantes grand format, généralement pour l’impression sur tissu. Elle propose une bonne finesse d’impression mais ne permet pas de très hautes densités et s’avère limitée dans son offre de supports.

Pour des tirages photo de qualité, on lui préfère l’impression jet d’encre qui peut être à base de colorants ou de pigments. Plus gros, ces derniers offrent une meilleure longévité des épreuves. Les imprimantes jet d’encre sont extrêmement courantes et vont des modèles bureautiques équipés de quatre encres à colorant jaune, magenta, cyan et noir jusqu’aux traceurs grand format qui peuvent recevoir jusqu’à douze encres pigmentaires différentes. Plus leur nombre est élevé, plus l’espace colorimétrique de la machine est grand et plus les impressions présentent des nuances de tons importantes.

On notera également que certaines machines d’impression jet d’encre ont pu être transformées pour recevoir uniquement des encres grises à base de charbon : c’est ce que l’on appelle la piézographie utilisée pour des épreuves en noir et blanc. L’impression pigmentaire est aujourd’hui le procédé le plus utilisé en photographie en raison de son excellente qualité d’impression et de l’offre pléthorique de supports disponibles. Elle s’étend des papiers RC similaires à ceux utilisés en argentique, aux papiers barytés – qui peuvent ici être imprimés en couleur – jusqu’à une grande variété de supports dits Beaux-Arts ou Fine Art aux structures plus ou moins marquées dont les bases peuvent être en coton, en fibre de bambou, de mûrier, etc. L’impression pigmentaire est une des plus qualitative mais elle est onéreuse et ne peut être utilisée pour des tirages en extérieur.

 

L’impression directe

D’autres procédés jet d’encre sont utilisés pour réaliser des épreuves sur des supports spéciaux. L’impression latex (l’encre est encapsulée dans du latex) offre une bonne flexibilité et une bonne résistance à l’eau. Elle est employée pour imprimer des bâches ou les « dos bleus », des papiers qui se collent au mur comme du papier peint.

L’impression UV repose quant à elle sur des encres spécifiques qui après polymérisation sous lumière ultraviolette présentent une grande opacité et une bonne conservation. Le procédé est utilisé pour l’impression directe sur des supports aussi variés que le bois, le métal, le plexiglas, la bâche, etc. Une encre blanche peut être appliquée pour masquer le support. Affrontant la pluie et affichant une bonne conservation, ce type d’impression est très utilisée pour les expositions en extérieur et les festivals.

Tous ces différents types d’impression sont suffisamment qualitatifs pour être utilisés en photo et sont proposés par les grands laboratoires.

 

Depuis 50 ans, l’EFET Photographie forme ses élèves à toutes les facettes du métier de photographe, de la prise de vue à la retouche jusqu’à l’impression de leurs épreuves. L’école propose différents cursus : un bachelor en trois ans, un bachelor intensif en un an, des cours du soir et des cours à temps partiel.

Les évènements photo 2023 à ne pas manquer !

Actualité publiée le 11 juillet 2023

Que ce soit au travers d’expositions, de salons ou de festivals, la photographie offre toujours de très beaux spectacles et d’inoubliables expériences. Zoom sur quelques évènements autour de la photographie à ne pas manquer cette année.

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 ©Unsplash

 

Les Rencontres d’Arles : du 3 juillet au 24 septembre

Le festival emblématique de la photographie vous ouvre ses portes pour sa 54e édition ! La semaine d’ouverture s’est déroulée du 3 au 9 juillet. Comme à son habitude, Les Rencontres d’Arles déploient un programme bien complet pour cet été : ateliers jeunesse, balades photographiques, visites guidées des expositions et plus encore. Avec pour thème « Un état de conscience », les expositions cherchent à dévoiler les subtilités des transformations que nous traversons aujourd’hui. Professionnels ou amateurs, venez découvrir des chefs d’œuvres de la photographie, cet été, à Arles.

Des étudiants de l’EFET Photographie sont également présents, comme chaque année, jusqu’au 16 juillet. Leur exposition collective, Fragments de Regards, se situe au 32 rue du Docteur Fanton.

 

Le Salon de Photo : du 5 au 8 octobre

Cette année, la Grande Halle de la Villette vous accueille pour le Salon de la Photo du 5 au 8 octobre. Il s’agit d’un lieu de rencontre entre amateurs, créateurs de contenus et près de 100 professionnels de la photographie ! Vous y retrouverez également les grandes marques de la photographie. De plus, de nombreux ateliers et spots photo seront accessibles : il est possible de s’y former et d’améliorer sa technique de photographie à l’aide du matériel mis à votre disposition. Ce salon, c’est tout simplement 4 jours pour apprendre, s’améliorer, s’inspirer et partager ! N’attendez plus, prenez vos billets dès maintenant !

 

Festival d’Hyérès : du 12 au 15 octobre

La Villa Noailles d’Hyères vous accueille pour la 38e édition du Festival Internationale de mode, de photographie et d’accessoires. Cet évènement a pour but de promouvoir les jeunes talents. Durant ce festival, trois concours ont lieu, dont un sur la photographie. En raison de sa double thématique, les photographes de mode sont davantage mis en avant. Les 10 candidats photographes sélectionnés par un jury composé de professionnels, dévoileront leurs créations sous la forme d’une exposition collective. Si vous êtes passionnés par la photographie, n’hésitez pas à vous rendre à Hyérès à la découverte de jeunes talents !

 

Paris Photo : du 9 au 12 novembre

Rendez-vous au Grand Palais Éphémère pour la 26e édition de Paris Photo. Venez assister aux nombreuses expositions, conversations, signature d’artistes et parcours commentés, tout ceci au Champs de Mars, près de la Tour Eiffel ! Il y en aura pour tous les goûts : créations contemporaines, modernes ou encore vintages, vous ne repartirez pas déçus ! N’hésitez pas à venir au Grand Palais Ephémère, réel « melting pot » culturel.

 

Participer à ce type d’évènements peut vous aider à mieux appréhender le monde de la photographie. Si vous souhaitez découvrir d’autres aspects de cette discipline, l’EFET Photographie vous ouvre ses portes. Ses formations vous permettront de maîtriser les différentes techniques de la photographie et de vous professionnaliser. N’hésitez pas à venir nous voir en portes ouvertes !

Les drones, des outils de plus en plus utiles aux photographes

Actualité publiée le 7 juillet 2023

Initialement chers et complexes à utiliser, les drones ont connu une évolution remarquable dans le domaine de la photographie et de la vidéo. Accessibles en termes de prix et dotés de multiples automatismes de vol facilitant la réalisation de plans spectaculaires à moindre risque, ils sont devenus des outils supplémentaires dont un grand nombre de photographes et de vidéastes ne pourraient plus se passer.

 

drones

©Unsplash

 

 

Un outil de capture très prisé

 

Parce qu’ils permettent de réaliser des vues aériennes aussi esthétiques qu’informatives, capturant des paysages époustouflants et des vues panoramiques avec des angles uniques, les drones sont massivement utilisés dans des secteurs comme la photographie immobilière ou d’architecture, la cartographie et l’agriculture, les mariages, l’inspection, la surveillance ou la réalisation de clips vidéo.

Leur maniement était au départ très complexe et leur prix très élevé si bien que l’on avait vu naître des métiers spécifiques autour de ces produits comme celui de pilote de drone. Tout ça, c’était avant que le fabricant chinois DJI ne révolutionne le secteur en proposant des outils de plus en plus compacts, légers et faciles à piloter et dont la qualité d’image n’a cessé de croître en intégrant des capteurs toujours plus grands, des objectifs de grande qualité, un enregistrement en Raw et de la haute définition en vidéo.

Tout ceci pour un tarif devenu accessible au plus grand nombre. Le drone est ainsi passé du statut d’appareil complexe dont la maîtrise avait donné naissance à un métier spécifique à celui d’outil complémentaire pour les photographes et les vidéastes et même un loisir pour les amateurs. S’il est aujourd’hui plus facile de s’adonner au pilotage d’un drone, il reste cependant un outil potentiellement dangereux soumis à une législation spécifique qui a évolué ces dernières années.

 

 

Une utilisation règlementée par la DGAC

 

En France, la réglementation qui encadre l’usage des drones a été confiée à la DGAC, la Direction générale de l’aviation civile. Elle a pour objectif de protéger les personnes au sol contre les chutes et de protéger les autres usagers du ciel en évitant les collisions. Si dans un premier temps la France faisait une distinction entre l’usage récréatif et l’usage professionnel, la législation actuelle classe les drones en trois catégories, en fonction du niveau de risque : la catégorie Ouverte pour les risques faibles, la catégorie Spécifique pour les opérations à risques modérés et la catégorie Certifiée pour les opérations à risques élevés.

Les photographes et vidéastes sont principalement concernés par les catégories Ouverte et Spécifique, qui permettent des vols à vue dans des endroits présentant un faible risque pour la circulation aérienne, en dehors des zones peuplées et sans survol de personnes. Des formations et des autorisations spécifiques sont requises pour les opérations dans des zones plus complexes ou à haut risque. Ce que dit la législation actuelle pourrait être résumée ainsi : la limitation du plafond de vol est passée à 120 mètres maximum pour les drones équipés de caméra ou pesant plus de 250 grammes. Tous les drones de ce type, y compris ceux achetés avant les nouvelles réglementations, doivent être enregistrés sur le site AlphaTango de la DGAC et étiquetés avec leur numéro d’exploitant UAS.

De plus, les drones pesant plus de 800 grammes doivent être équipés d’un dispositif électronique de signalement pour pouvoir être détectés en Wi-Fi avec leur numéro d’enregistrement, leur position et leur vitesse.

Si une formation diplômante n’est pas obligatoire pour les drones les plus légers et les vols à risques faibles, il est vivement conseillé de suivre à minima la formation en ligne proposée sur le site AlphaTango du gouvernement quand une formation complète dispensée par des centres agréés et aboutissant à l’obtention d’une certification de télépilote de drone professionnel est préférable pour être formé aussi bien à l’aspect sécuritaire qu’au pilotage des appareils.

 

 

Par un enseignement aussi varié qu’approfondi, l’EFET Photographie accompagne ses élèves dans l’apprentissage du métier de photographe et dans la connaissance de ses évolutions. Accessibles sur dossier hors Parcoursup, les différentes formations ont été pensées pour répondre aux besoins des élèves tout juste bacheliers comme des adultes en situation de reconversion professionnelle.

Diane Arbus : une photographe au regard atypique sur la vie

Actualité publiée le 4 juillet 2023

Diane Arbus est une photographe américaine issue d’une famille aristocratique. Elle est née à New York en 1923. Elle marque le XXe siècle par ses portraits de rue en noir et blanc.

Diane s’intéressait toujours aux personnes en marge de la société, les « freaks », ce qui laissait transparaître une certaine étrangeté dans ses œuvres.

Originaire d’un quartier aisé de New York, Diane a connu une enfance luxueuse. Malgré cela, elle ne se sentait pas appartenir à la haute bourgeoisie. De nature rebelle, elle aimait s’opposer aux normes sociales et faire le contraire de ce qu’on attendait d’elle : « Je suis née en haut de l’échelle sociale, dans la bourgeoisie respectable, mais, depuis, j’ai fait tout ce que j’ai pu pour dégringoler » raconte-t-elle plus tard.

Elle rencontre Allan Arbus à l’âge de 14 ans, avec qui elle va se marier 4 ans plus tard. Ensemble, ils fondent un studio photo de pub et de mode, après la Seconde Guerre mondiale. Le rôle du photographe revient à Allan tandis que Diane travaille plutôt comme styliste et s’occupe de l’administratif. Ils collaborent, certes, avec de grandes marques comme Vogue et Glamour & Co, mais leur studio ne connaît pas un très grand succès.

Diane Arbus

©Unsplash

 

Début d’une passion, d’une vocation

Durant les années 50, Diane quitte le studio et le couple se sépare quelques temps après. La fin des années 50 marque un nouveau départ pour cette dernière car elle va pouvoir se consacrer à la photographie en devenant photo-reporter pour la presse (Harper’s Bazaar notamment). Elle s’adonne aussi à un travail photographique à titre plus personnel : « J’ai toujours considéré la photo comme quelque chose de vilain, de pas sage – c’est ça, surtout, qui me plaît. ».

C’est à New York et dans ses alentours qu’elle tirait des portraits d’inconnus dans la rue. Diane ne s’attardait jamais sur ce qui était commun. Ses modèles présentaient souvent des caractères assez atypiques : jumelles siamoises, trisomiques ou encore bébé hurlant en gros plan. Son but était de montrer que l’anormal était omniprésent dans le quotidien de tous. De plus, à travers ses photographies, elle voulait créer une sorte de proximité entre les sujets et les spectateurs. La photographe portait un regard presque admiratif sur ses modèles : « La plupart des gens avancent dans la vie avec la terreur de vivre un traumatisme. Les freaks sont nés avec leur traumatisme. Ils ont déjà réussi le test de la vie. Ce sont des aristocrates. » disait-elle.

 

 

Une artiste talentueuse mais tourmentée

En 1963, Diane reçoit la bourse Guggenheim pour réaliser son projet intitulé « America Rites, Manners and Customs ». Elle dit vouloir « photographier les considérables cérémonies de notre présent ».

Son travail est récompensé 6 ans plus tard et 30 de ses portraits sont exposés au Musée d’Art Moderne de New York (MoMA) dans l’exposition New Documents. Ses photographies se retrouvent aux côtés des œuvres de deux très grandes stars du photo-documentaire : Lee Friedlander et Garry Winogrand. Il s’ agit de la seule exposition à laquelle participera Diane de son vivant.

Malgré son succès, la photographe est tourmentée par un certain mal-être et tombe en dépression. Elle finit par connaître une fin tragique : elle se suicide durant l’été 1971.

À titre posthume, elle a été sélectionnée pour représenter les États-Unis à la Biennale de Venise. Elle marqua les esprits de tous les passionnés de la photographie en étant la première photographe américaine à y être représentée.

 

Donner le goût de la photographie aux jeunes générations est le meilleur moyen de faire perdurer cet art. L’EFET Photographie forme de nombreux étudiants chaque année, en enseignant les fondamentaux artistiques et techniques de la photographie, faisant d’eux les photographes de demain.

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