Photographier la vie sauvage

Actualité publiée le 9 janvier 2024

La photographie de la vie sauvage, bien que semblant facile au départ, s’avère être un domaine complexe qui exige bien plus qu’une simple maîtrise technique. Au-delà des réglages de l’appareil photo et de l’usage adroit de l’objectif, elle requiert une immersion profonde dans le monde naturel. La clé de la réussite réside d’une compréhension approfondie de la vie sauvage, une aptitude à déchiffrer les comportements animaux, à anticiper les mouvements et à s’ajuster rapidement aux caprices de la nature. 

 Un panda roux

©pexels

Choisir le Bon Équipement 

La réussite en photographie de la vie sauvage commence par la sélection minutieuse du bon équipement. Un appareil photo doté d’une capacité d’autofocus rapide et d’un objectif adapté aux longues distances focales, notamment des appareils reflex et des téléobjectifs, est essentiel pour capturer en détail la faune. La rapidité de l’autofocus devient cruciale pour saisir des sujets en mouvement, tels que des oiseaux en vol ou des animaux en action. Les objectifs à focale variable offrent une flexibilité précieuse pour s’adapter à différentes situations.  

La patience et l’observation sont également des éléments clés, car la vie sauvage est imprévisible, demandant une observation attentive du comportement animal pendant des heures, des jours parfois même des mois, pour capturer des moments authentiques. Pour des images naturelles, se fondre dans l’environnement est essentiel en, utilisant des vêtements discrets, un déplacement silencieux, et en connaissant bien la topographie du lieu pour s’approcher sans perturber l’animal 

En jouant avec la lumière, notamment tôt le matin ou en fin de journée, il est possible de créer des ombres captivantes, ajoutant une dimension artistique aux photos. Expérimenter avec différents angles permet d’observer comment la lumière transforme les sujets, créant des opportunités pour des prises de vue intimes et naturelles. 

 

 

Respecter la vie sauvage 

Respecter la vie sauvage constitue un principe fondamental en photographie de la nature. Maintenir une distance appropriée est essentiel pour éviter de perturber le comportement naturel des animaux, favorisant l’utilisation d’objectifs téléobjectifs pour capturer des images à distance sans intrusion.  

Le respect de la vie sauvage représente une responsabilité cruciale pour tout photographe de la nature. En outre, l’éthique et la responsabilité jouent un rôle essentiel. Éviter de laisser des déchets, respecter scrupuleusement les règles des parcs nationaux et des réserves naturelles, et sensibiliser les autres à l’importance de la conservation sont des aspects fondamentaux de la photographie de la vie sauvage.  

Cet engagement en faveur de l’éthique et de la responsabilité transforme la photographie en un puissant moyen de sensibilisation à la protection de la biodiversité et à la préservation des habitats naturels. 

 

Capturer la vie sauvage grâce aun appareil photo est une expérience qui va au-delà de la simple prise de vue. C’est un moyen de connecter avec la nature, d’apprécier sa beauté et de partager cette appréciation avec le monde. Que ce soit le battement d’ailes  d’un oiseau en plein vol ou le regard perçant d’un prédateur, la photographie de la vie sauvage nous offre l’opportunité de documenter et de célébrer la diversité incroyable de la vie sur notre planète. En respectant la nature et en utilisant la photographie comme un outil de conservation, nous pouvons contribuer à préserver ces merveilles pour les générations futures. 

 

À l’EFET Photographie, la créativité va de pair avec la  responsabilité. Les étudiants apprennent à exprimer leur passion pour la photographie tout en respectant les sujets qu’ils capturent, créant ainsi des images puissantes et éthiques. 

Comment fonctionne un développement argentique ?

Actualité publiée le 2 janvier 2024

Bien qu’ancienne, la photographie argentique connaît un regain d’intérêt auprès des jeunes générations qui apprécient son rendu singulier et son caractère artisanale et authentique. Elle repose sur un processus chimique qui transforme l’image latente crée par l’exposition à la lumière en une photographie composée d’argent métallique ou de colorants. Explorons ensemble en quoi consiste ce développement. 

 Trois appareils photos argentiques

© Pexels

Qu’il s’agisse d’un film utilisé à la prise de vue ou d’un papier argentique pour le tirage, le principe de fonctionnement d’un développement argentique reste le même. Car chacun de ses supports contient des halogénures d’argent, des composés chimiques combinant des ions argent à des halogènes. Les plus couramment utilisés en photographie sont les bromured’argent (AgBr), chlorure d’argent (AgCl) et iodure d’argent (AgI). Ces composés sont sensibles à la lumière : lorsqu’ils sont exposés, ils se transforment en cristaux. C’est ce que l’on appelle l’image latente. À ce stade, elle est invisible et c’est le développement du film ou du papier qui va rendre l’image visible. 

 

Un procédé en plusieurs étapes 

Le développement d’un film ou d’un papier argentique est une suite de bains dans lesquels se produisent des réactions chimiques d’oxydo-réduction. 

La première étape est celle du révélateur, une solution au PH basique qui va réduire les ions argent exposés à la lumière en argent métallique. C’est une étape cruciale du développement : un passage trop court dans le révélateur et l’image qui se formera sur le film sera peu visible tandis qu’un passage trop long entraînera la réduction de trop nombreux ions argent. Car l’exposition joue un rôle de catalyseur dans cette réaction en facilitant le développement des cristaux de l’image latente. Mais à la longue, les autres halogénures d’argent qui n’ont pas été exposés pourraient aussi être réduits en argent métallique. L’agitation a également une incidence sur le rendu final et notamment sur le contraste. Il faut donc scrupuleusement respecter la température, la durée et la méthode préconisées par le fabricant du révélateur choisi. 

Le bain suivant sert à stopper nette la réaction du révélateur pour éviter un surdéveloppement. D’où son nom de « bain d’arrêt ». C’est un bain acide souvent composée d’acide acétique. Son action est totale. 

Les ions argent qui restent dans les zones non développées vieillissant mal, il faut ensuite les éliminer du film ou du papier pour éviter que ce dernier ne s’opacifie avec le temps. C’est le rôle du troisième bain chimique actif d’un développement noir et blanc : le fixateur. Généralement composé de thiosulfate d’ammonium, le fixateur rend les halogénures d’argent solubles dans l’eau et les élimine donc de l’émulsion. Il va stabiliser l’image photographique du film ou du papier.  

Un abondant rinçage à l’eau est ensuite nécessaire pour éliminer toute trace de fixateur qui vieillit lui aussi mal et peut entraîner un jaunissement des épreuves avec le temps. Le film ou le papier doit ensuite être correctement séché. 

 

Le cas particulier de la couleur 

Le principe général d’un développement couleur est le même qu’en noir et blanc. Si ce n’est qu’en plus de réduire les ions argent en argent métallique, il consiste à développer les coupleurs de colorants, incolores, contenus dans les films ou les papiers pour former des colorants jaune, magenta et cyan. Le révélateur utilisé est donc un révélateur chromogène un peu plus complexe que le révélateur noir et blanc. Le processus de développement d’un film positif, également appelé diapositive ou inversible, repose sur un développement noir et blanc standard, suivi d’une inversion. Elle consiste à insoler, chimiquement ou à la lumière, les zones qui ne l’avait pas été au moment de l’exposition – d’où le terme d’inversible – avant de procéder au passage dans un révélateur chromogène.  

Suite à ces différentes étapes, un film couleur contient à la fois de l’argent et des colorants. La suite du traitement sert à éliminer tout l’argent du film pour que l’on voit correctement les colorants et pour assurer une bonne stabilité des épreuves. Le bain de blanchiment va oxyder tout l’argent métallique révélé par les bains précédents et le fixateur les éliminer de l’émulsion. Si bien qu’au final un film ou un papier couleur ne contient plus du tout d’argent. Les procédés couleurs sont normalisés. Celui du développement négatif couleur des films répond au nom de C41, les films inversibles couleur sont développés selon le processus E6 et les papiers négatifs couleur en RA4. 

 

Toutes les formes de photographies, numériques et argentiques, sont enseignées à l’EFET Photographie. Les élèves apprennent la théorie des différents procédés et la mettent en pratique, en pratiquant le développement et le tirage noir et blanc dans le laboratoire de l’école, en suivant de nombreux cours pratiques de retouche numérique et en procédant à l’impression numérique de leurs photographies. 

Le monde à travers l’objectif des drones

Actualité publiée le 28 décembre 2023

La photographie aérienne a atteint de nouveaux sommets avec l’avènement des drones, offrant aux photographes une perspective aérienne autrefois réservée aux professionnels de l’aviation. Les drones équipés de caméras haute résolution permettent désormais de capturer des images depuis les cieux. Cette évolution technologique a ouvert un monde d’opportunités créatives, que ce soit pour immortaliser des paysages, documenter des événements en plein air ou explorer des perspectives uniques de lieux familiers. 

 photo d'un drone en marche

© Pexels

Les avantages techniques  

 

La photographie par drone représente une révolution majeure dans le domaine de la capture d’images, apportant aux photographes une flexibilité et une créativité inégalées. En élevant l’appareil photo à différentes altitudes, ces drones permettent une exploration visuelle sans précédent, révélant des perspectives et des détails insoupçonnés des paysages. Les lignes et les formes prennent une nouvelle dimension, transcendant les contraintes traditionnelles de la photographie au niveau du sol.  

L’intégration de stabilisateurs sophistiqués dans les drones marque un tournant majeur en matière de qualité d’image. Ces systèmes garantissent une stabilité exceptionnelle même dans des conditions de vol difficiles, ouvrant ainsi la voie à des prises de vue nettes et professionnelles.  

Les fonctionnalités avancées, telles que le suivi automatique et les points de cheminement, ajoutent une dimension cinématographique à la photographie par drone, offrant aux artistes des possibilités créatives inédites pour raconter des histoires visuelles captivantes.L’un des atouts les plus puissants de la photographie par drone réside dans sa capacité à accéder à des lieux autrement inaccessibles. Que ce soit pour documenter des événements sportifs, surveiller la vie sauvage de manière non intrusive ou cartographier des territoires inexplorés, les drones offrent une polyvalence exceptionnelle. De plus, la technologie GPS intégrée permet de marquer précisément l’emplacement de chaque photo, ajoutant une dimension de contextualisation à la narration visuelle. 

 

 

Défis et responsabilités dans l’ère de la photographie par drone  

 

Cependant, au fur et à mesure que la photographie par drone gagne en popularité et offre des opportunités sans précédent, elle s’accompagne  de défis et de responsabilités qui nécessitent une attention particulière. En premier lieu, les utilisateurs doivent s’enregistrer auprès de la DGAC pour toute utilisation de drone équipé d’une caméra. Enfonction de la catégorie du drone (C0, C1, C2, C3, C4), une formation peut être obligatoire pour le piloter.  

Ensuite, les pilotessont tenus de respecter strictement les règlements de l’aviation civile. Cela implique une connaissance approfondie des zones restreintes où l’usage des drones est interdit, notamment autour des aéroports et dans des espaces aériens réglementés. Les infractions à ces règles peuvent entraîner des sanctions légales sévères, soulignant ainsi l’importance cruciale pour les photographes de se tenir informés des lois et de les respecter scrupuleusement.  

Il est également impératif d’obtenir les autorisations nécessaires lorsque cela est requis, notamment lors de la capture d’images dans des propriétés privées ou dans des espaces où la confidentialité est primordiale. Les drones, dotés de caméras puissantes, ont le potentiel de violer la vie privée, et les photographes doivent exercer une prudence extrême pour éviter tout abus.  

Un autre aspect à prendre en considération est le bruit généré par les drones, qui peut perturber la quiétude des zones environnantes. Cette nuisance sonore souligne la nécessité d’une utilisation responsable des drones, en limitant leur utilisation dans des endroits sensibles au bruit et en choisissant des moments appropriés pour minimiser les perturbations sonores, surtout dans des zones résidentielles ou des environnements naturels.  

De plus, la planification méticuleuse des vols est impérative pour garantir une utilisation sûre et responsable des drones. Les photographes doivent être conscients des limites de la batterie de leur drone et de la portée du signal. Ceci est essentiel pour éviter des situations délicates telles que la perte de connexion en plein vol. Une planification minutieuse inclut la vérification préalable des conditions météorologiques, l’anticipation des obstacles potentiels et la préparation de plans d’urgence pour faire face à des situations inattendues. 

 

 

 

La photographie par drone élargit les horizons créatifs des photographes, offrant des perspectives aériennes uniques et des opportunités inédites. Toutefois, il est impératif que cette technologie soit utilisée avec responsabilité et éthique pour préserver l’intégrité des lieux photographiés et garantir la sécurité de tous. En naviguant habilement entre les avantages techniques et les défis éthiques, les photographes peuvent exploiter pleinement le potentiel de cette nouvelle ère de la photographie aérienne. 

 

L’EFET Photographie offre un environnement propice à l’expérimentation photographique, permettant aux étudiants de maîtriser les nouveaux défis technologiques tout en cultivant une conscience éthique essentielle à leur futur métier de photographe. 

Réussir ses photos de portrait

Actualité publiée le 26 décembre 2023

Il existe mille et une occasions de réaliser des portraits : pour conserver un souvenir de ses proches, pour illustrer un article de presse, pour présenter les visages d’une entreprise… tout comme il existe de multiples manières de réaliser un bon portrait. À condition de respecter certaines règles communes.

Portrait d'une femme au yeux verts et des tâches de peintures sur le visage

© Pexels

Le message du portrait

La première question à se poser est celle du message que l’on souhaite transmettre avec ce portrait. S’agit-il de présenter un sujet dans son environnement, son cadre de vie ou de travail par exemple, ou de réaliser un portrait serré qui se concentre uniquement sur la personne ? De la réponse à cette question dépendra le cadre et l’objectif que l’on va choisir.

Pour un portrait en situation, on favorisera les focales proches de la valeur standard de son format de capteur (Qu’est-ce que la « focale équivalente » d’un objectif ? https://www.efet.fr/actualites/27012023-qu-est-ce-que-la-focale-equivalente-d-un-objectif ) de manière à intégrer du décor dans le champ de la photo alors qu’un portrait serré sera plus esthétique réalisé avec une longue focale de l’ordre de 85 mm à 135 mm en 24×36.

Attention aux courtes focales qui imposent de s’approcher du sujet car elles entraînent des déformations peu esthétiques. Ce peut être un choix volontaire presque caricatural mais ce n’est généralement pas souhaitable. Du type de portrait que l’on souhaite réaliser dépend également l’ouverture du diaphragme qu’il faut privilégier. Une très grande ouverture entraînera une faible profondeur de champ et un bokeh intense (Qu’est-ce que le bokeh en photographie ? https://www.efet.fr/actualites/09062023-qu-est-ce-que-le-bokeh-en-photographie). Elle attirera particulièrement le regard sur le sujet mais décrira moins l’environnement. Si l’on souhaite que le décor soit lui aussi bien visible, mieux vaut fermer un peu plus le diaphragme. Et quel que soit le réglage choisi, il ne faut pas oublier que la réussite d’un portrait vient d’une mise au point précise sur le regard. La fonction de détection des yeux en autofocus est alors bien utile. (Comment paramétrer l’autofocus de son appareil photo ? https://www.efet.fr/actualites/28022023-comment-parametrer-l-autofocus-de-son-appareil-photo)

De l’émotion

Outre la technique qui favorise un bon cadrage et une bonne netteté sur l’image, un portrait réussi, c’est aussi et surtout de l’émotion. La photo doit correctement retranscrire la personnalité du sujet. Il est donc primordial d’établir une relation de confiance avec son modèle, de s’intéresser à son caractère et de le mettre à l’aise en discutant. Même les personnes les plus habituées à poser auront besoin d’être guidées. Il ne faut donc pas hésiter à dire ce que l’on souhaite faire et à donner des indications précises de placement.

Si le sujet a du mal à se sentir à l’aise, pensez à l’encourager et faites quelques premières images pour engager le processus et l’aider à se détendre. Il faut également rester à l’affût des moments où il va oublier l’appareil et adopter une attitude plus naturelle. Songez enfin que si vous voulez que votre modèle regarde fixement l’appareil photo, il faut lui demander de regarder au centre de l’objectif et non vers vous. Surtout si vous n’avez pas l’œil derrière le viseur ! Et si vous sentez qu’une idée ne fonctionne pas, n’insistez pas et passez à autre chose pour éviter les signes d’agacement. Enfin comme dans beaucoup de disciplines, l’expérience favorise la confiance et la réussite. Entraînez-vous donc autant que vous pouvez.

Depuis plus de 50 ans, l’école EFET Photographie située dans le 11e arrondissement parisien forme des élèves aux différentes facettes du métier de photographe. L’école dispense des cours théoriques et propose de nombreuses séances de pratique en studio comme en reportage auxquelles s’ajoutent des cours de retouche et de tirage. L’admission se fait sur dossier après un entretien préalable.

Comment réussir un filé en photographie ?

Actualité publiée le 20 décembre 2023

Pour retranscrire le mouvement et la vitesse en photographie, il faut utiliser un long temps de pose et produire du flou. Si l’appareil reste fixe, c’est le sujet en déplacement qui apparaîtra flou. Alors qu’en le suivant pendant l’exposition, il sera net et l’arrière-plan flou : c’est la technique du filé. 

 

Péniche avec une roue de sauvetage

© flickr

C’est en photo de sport sur des athlètes, pour photographier des véhicules ou sur des animaux en pleine course que la technique du filé est la plus utile. Elle consiste à suivre le sujet pendant qu’il se déplace en utilisant un temps d’exposition prolongé. En suivant le sujet avec son appareil photo et en le maintenant donc à une position fixe dans le cadre, il apparaîtra net sur l’image et le mouvement opéré par le photographe produira une traînée floue sur l’arrière-plan. C’est elle qui va retranscrire le mouvement et produire une impression de vitesse.  

Pour que l’effet fonctionne, il faut donc utiliser un temps de pose adapté à la vitesse du sujet et le suivre correctement pendant son déplacement. Le filé s’effectue donc sur un sujet qui se déplace d’un bout à l’autre du cadre mais peut difficilement être réalisé lorsque ce dernier s’approche ou s’éloigne du photographe. 

 

Le bon temps de pose 

Plus le temps de pose en long, plus le flou sur l’arrière-plan sera marqué et l’effet de filé saisissant. Encore faut-il être capable de suivre correctement le sujet pendant cette durée tout en effectuant un geste de translation sans tremblement. Songez également qu’un véhicule pourra être net de bout en bout mais qu’un coureur bougera les jambes et les bras et que seul son visage pourra donc être net. Le bon temps de pose varie donc en fonction du sujet photographié.  

Un véhicule en pleine course est suffisamment rapide pour qu’un temps de pose d’1/125s permette de produire un filé mais ne sera pas adapté à un coureur de fond par exemple. Un temps de pose entre 1/30s et 1/4s sera alors préférable. Le bon temps de pose sera donc choisi au fur et à mesure des essais. Pour éviter que les systèmes de stabilisation ne compensent les mouvements du photographe et n’aillent à l’encontre d’une jolie traînée horizontale sur l’arrière-plan, sachez que de nombreux objectifs possèdent plusieurs modes de stabilisation dont un n’agit que sur les tremblements verticaux. 

 

Autofocus continu et rafale 

Le filé étant utilisé sur des sujets en déplacement, il convient de régler son autofocus en mode AF-C ou Ai Servo pour s’assurer d’une bonne mise au point sur ce dernier au moment du déclenchement. Utiliser le mode rafale est également une option intéressante. Car la vitesse du sujet n’est pas toujours constante et le mouvement du photographe pas évident à caler sur ses déplacements.  

Multiplier les prises de vue favorise donc les chances de réussite. Enfin, songez que si l’arrière-plan apparaîtra flou, sa couleur et ses contrastes auront tout de même une incidence sur l’esthétique des images. Un arrière-plan sur lequel se trouve de multiples éléments accentuera donc l’effet de flou. Enfin, pour un filé réussi, pensez à vous placer parallèlement à la trajectoire du sujet pourle suivre du mieux possible pendant son déplacement. Commencez par vous entraîner à suivre votre sujet pour parfaire votre geste avant de déclencher. Ensuite, multipliez les essais pour adapter vos réglages et votre geste. 

 

 

Le filé, comme beaucoup de techniques de photographie, demande des connaissances théoriques, de la patience et beaucoup de pratique. Des fondamentaux que l’école EFET Photographie enseigne à ses élèves pour les accompagner dans l’apprentissage du merveilleux métier de photographe. Des portes ouvertes sont organisées toute l’année pour découvrir les infrastructures de l’école et pour échanger avec les professeurs et les élèves. 

Elliott Erwitt : Le Maître de l’Instantané et de l’Humour Photographique

Actualité publiée le 19 décembre 2023

 

Elliott Erwitt, né le 26 juillet 1928 à Paris, est un photographe américain d’origine française qui a laissé une empreinte indélébile dans le monde de la photographie. Avec une carrière qui s’étend sur plus de six décennies, Erwitt a capturé des moments intemporels, des scènes de la vie quotidienne aux portraits de célébrités, le tout avec une touche unique d’humour et de spontanéité. 

Photographe Elliott Erwitt avec Marilyn Monroe et Montgomery Clift.

 © Magnum photos

Les Débuts de la Carrière 

L’enfance d’Elliott Erwitt, baignée dans la riche culture de Milan, en Italie, a façonné les débuts de sa vision artistique. C’est en 1939, alors que le contexte politique européen devient instable, que sa famille émigre aux États-Unis. À l’âge de 10 ans, Erwitt reçoit de son père un cadeau qui va définir sa trajectoire de vie : son tout premier appareil photo. Cette initiation précoce à l’art de la photographie a fait germer une passion profonde qui deviendra le fil conducteur de son existence.  

L’expérience marquante du service militaire pendant la guerre de Corée a forgé le caractère d’Erwitt et a contribué à sa maturation artistique. Ses séjours en Europe et en Asie pendant cette période ont également enrichi sa perspective, lui offrant une diversité d’influences culturelles qui transparaîtront plus tard dans ses oeuvres. 

Le retour d’Erwitt à New York après son service militaire marque le début d’une nouvelle étape dans sa carrière. En 1953, il rejoint l’illustre agence Magnum Photos, fondée par des légendes de la photographie telles qu’Henri Cartier-Bresson et Robert Capa. Cette association avec des pionniers de l’art visuel a indéniablement contribué à façonner sa technique et son regard artistique. Au sein de Magnum, Erwitt a trouvé un terrain fertile pour explorer sa créativité et collaborer avec d’autres esprits visionnaires. 

 

La Signature Erwitt : Humour et Humanité 

 

Ce qui distingue immédiatement le travail d’Erwitt, c’est son œil aiguisé pour l’humour présent dans la vie quotidienne. Il a la capacité rare de saisir des moments fugaces, souvent comiques, avec une précision qui révèle son profond amour pour la nature humaine. Ses photographies ne sont pas seulement des instantanés, mais des histoires condensées en une seule image, invitant le spectateur à imaginer le contexte et à partager le rire silencieux de l’instant capturé. 

Parmi ses œuvres emblématiques, on trouve la célèbre photographie de 1974 intitulée « California Kiss », où un couple s’embrasse passionnément dans une voiture décapotable. Erwitt, avec son talent distinctif, transforme ce geste intime en une scène comique, capturant le contraste entre l’expression sérieuse des passants et l’éclat de passion du couple. 

 

 

Portraits et Célébrités 

Au-delà de son penchant pour l’humour, Erwitt excelle également dans le portrait, capturant l’essence de nombreuses personnalités éminentes de son époque.  

Il a photographié des icônes telles que Marilyn Monroe, Che Guevara, Richard Nixon et bien d’autres, dévoilant une capacité unique à saisir l’authenticité derrière les visages publics.  

L’une de ses séries les plus célèbres, « Malkovich, Malkovich, Malkovich :Homage to Photographic Masters, » créée en 2014, montre l’acteur John Malkovich recréant des portraits emblématiques de l’histoire de la photographie. Cette série témoigne de l’influence durable d’Erwitt sur la photographie contemporaine et son talent pour transcender les époques. 

 

Un Regard Intemporel 

Elliott Erwitt, maître incontesté de la photographie, excelle dans l’art de capturer des moments éphémères qui transcendent les contraintes du temps. Ses photographies, souvent capturées en noir et blanc, ne se contentent pas de figer des instants, mais elles arborent une qualité intemporelle qui permet au spectateur de plonger dans des émotions et des situations universelles.  

Le choix de travailler en noir et blanc par Erwitt n’est pas simplement esthétique, mais aussi philosophique. En éliminant la distraction de la couleur, il met en avant l’essence même de la scène, soulignant les nuances émotionnelles et la vérité intrinsèque des sujets. Cette esthétique épurée transcende les époques, offrant aux spectateurs une expérience visuelle qui va au-delà des limites temporelles, les invitant à se connecter à des expériences humaines fondamentales. 

 

La reconnaissance  

Elliott Erwitt a reçu de nombreuses récompenses au cours de sa carrière, notamment le prix du photographe de l’année décerné par la revue Advertising Age en 2008. Son travail est exposé dans des musées et des galeries du monde entier, immortalisant sa contribution exceptionnelle à l’art de la photographie. Son talent incontesté alaissé une marque pérenne, inspirant de nombreux photographes contemporains à explorer la légèreté et la profondeur de la vie à travers leur objectif. 

 

Elliott Erwitt demeure une figure légendaire de la photographie, un maître de l’instantané et de l’humour visuel. Sa carrière prolifique et son impact durable témoignent de sa capacité à capturer l’essence même de l’humanité avec une simplicité apparente. À travers ses photographies empreintes de grâce et d’intelligence, Erwitt a immortalisé des moments fugaces qui continuent de susciter l’émerveillement et l’admiration des générations présentes et futures. 

L’école EFET Photographie offre une formation complète aux étudiants, les préparant à exceller dans le domaine de la photographie. En mettant l’accent sur la créativité et la maîtrise technique, elle favorise le développement de compétences essentielles nécessaires pour réussir dans cette discipline artistique exigeante. 

Quels logiciels pour ses photos ?

Actualité publiée le 14 décembre 2023

Il en existe des dizaines et des dizaines, aux fonctionnalités et aux performances variées mais peu qui soient parfaitement adaptés aux besoins des photographes professionnels. Quels sont ces logiciels incontournables en photographie ? 

 

 Un ordinateur , une caméra, une plante et un café sur une table

© unsplash

Les limites des logiciels gratuits 

Si certains logiciels gratuits suffisent à effectuer quelques corrections, pour supprimer une tâche sur une photo, modifier les densités et les contrastes ou appliquer un rendu colorimétrique spécifique, ils ne sont pas toujours suffisamment ergonomiques, performants et complets pour répondre aux attentes des photographes professionnels.  

Car bien choisir un logiciel, ce n’est pas seulement s’interroger sur le rendu que l’on peut obtenir sur ses photographies mais aussi comment ce dernier va s’inscrire dans son flux de travail. L’importante quantité d’images produites par les photographes les conduit donc en premier lieu à se tourner vers des logiciels de catalogage qui vont les aider à trier, sélectionner et appliquer des corrections par lot sur une série de photographies. Le plus célèbre d’entre eux est certainement Lightroom de l’éditeur américain Adobe.  

Mais de telles fonctionnalités ont également fait leur apparition sur Capture One ou encore sur DxOPhotolab et LuminarNeo, avec un peu moins d’options. Tous sont en mesure d’afficher des images enregistrées dans différents formats et notamment les Raw des différents fabricants de matériels et certains proposent même des options de capture. Ils peuvent donc être utilisés en studio dès la prise de vue de telle sorte que les photos s’ajoutent au fur et à mesure au catalogue préalablement créé. 

 

Retouches globales et locales 

Tous ces logiciels sont également équipés d’outils de correction qui peuvent s’appliquer sur toute l’image – c’est ce que l’on appelle les corrections globales qui consistent, par exemple, à ajuster l’exposition, à appliquer une courbe de contraste ou à agir sur certaines densités ou certaines couleurs seulement – ou à certaines zones préalablement définies. On parle alors de retouches locales dont les zones d’application peuvent être délimitées à l’aide d’outils comme le pinceau, le masque gradué, les U Points ou automatiquement sélectionnées grâce aux algorithmes d’intelligence artificielle.  

De plus, ces logiciels fonctionnent selon une logique de flux non destructif, ce qui signifie qu’ils ne modifient pas les images directement mais enregistrent les corrections à appliquer dans un fichier à part, ou dans les données du logiciel. Ainsi, ces corrections peuvent être modifiées à loisir sans altération des photos d’origines.  

Si les logiciels précités suffisent ainsi à de nombreuses corrections courantes sur un grand nombre d’images, ils ne permettent en revanche pas de réaliser des photomontages à partir de plusieurs images. Pour ces retouches complexes, le recours à Photoshop reste nécessaire. Et bien que le célèbre logiciel ait désormais des concurrents, comme Affinity Photo par exemple, il reste le plus populaire auprès des photographes professionnels et des entreprises du secteur.  

 

Pour accompagner les élèves dans l’apprentissage de la photographie et leurs apporter les connaissances nécessaires pour s’intégrer dans différentes entreprises, l’école EFET Photographie a choisi de concentrer son enseignement autour de ces logiciels phares utilisés par le plus grand nombre. Que ce soit au studio, lors des séances de prises de vue, pendant leurs cours de retouche ou en labo pour affiner leurs réglages et réaliser leurs impressions, tous les élèves découvrent comment utiliser ces logiciels et comment les intégrer dans leur flux de travail. 

Photographie documentaire : Capturer la réalité et susciter l’émotion

Actualité publiée le 12 décembre 2023

La photographie documentaire, en tant que forme d’art visuel, va au-delà de la simple capture d’images. Elle sert de témoin visuel à notre monde, immortalisant des moments significatifs, des histoires personnelles et des événements sociaux. À travers leur objectif, les photographes documentaires cherchent à capturer la réalité brute et à susciter des émotions profondes chez ceux qui contemplent leurs images. 

un homme lit dans le train

©Unsplash 

Une quête de réalité 

La photographie documentaire est ancrée dans une quête de vérité et de réalité. Les photographes documentaires sont des narrateurs visuels qui cherchent à raconter des histoires authentiques à travers leurs images. Ils se plongent souvent dans des situations complexes, allant au cœur des événements pour témoigner de la vie telle qu’elle est réellement vécue.  

Les sujets de la photographie documentaire sont divers, allant des enjeux sociaux et environnementaux aux histoires humaines individuelles. Les photographes documentaires peuvent se retrouver dans des quartiers urbains défavorisés, au milieu de manifestations sociales, ou encore au sein de communautés isolées pour capturer des images qui révèlent la richesse et la complexité du monde qui nous entoure. 

Par exemple, dans les quartiers urbains défavorisés, les photographes documentaires peuvent témoigner des défis quotidiens auxquels sont confrontés les résidents, capturant des images qui dévoilent une lutte pour la survie, mais aussi la résilience et la solidarité au sein de ces communautés. En se mêlant aux manifestants lors de mouvements sociaux, les photographes documentaires deviennent des chroniqueurs visuels des aspirations et des revendications qui animent ces moments cruciaux de l’histoire. 

 

La puissance émotionnelle de l’image 

Au-delà de l’objectif documentaire, la photographie documentaire aspire à évoquer des émotions profondes chez ceux qui se plongent dans ses images. Ces artistes, en capturant des moments cruciaux de la vie, cherchent à créer une connexion émotionnelle entre le spectateur et le sujet, transformant ainsi leurs photographies en des témoignages visuels poignants de l’expérience humaine. 

Les images documentaires peuvent agir comme des déclencheurs émotionnels, provoquant des réponses variées allant de la sympathie à la colère, de l’empathie à l’espoir. En exposant la réalité à travers des images puissantes, les photographes documentaires transcendent le simple acte de capturer l’instant pour créer des œuvres qui inspirent la réflexion et incitent à l’action. 

Un exemple exceptionnel de cette capacité à susciter des émotions est la célèbre photographie « Migrant Mother » de Dorothea Lange, immortalisée pendant la Grande Dépression. Cette image emblématique d’une mère épuisée, entourée de ses enfants, témoigne de la lutte acharnée et de la résilience face à l’adversité. La force de cette photographie réside dans sa capacité à transcender le temps et à toucher les cœurs des spectateurs, évoquant une profonde empathie pour la détresse humaine. 

 

Le défi de l’objectivité 

Bien que la photographie documentaire cherche à capturer la réalité, il est important de reconnaître le défi de rester objectif. Les photographes documentaires sont des témoins, mais ils sont aussi des interprètes de la réalité. Le choix du cadrage, de la composition et du moment décisif peut influencer la perception de l’observateur. Ainsi, la photographie documentaire peut être à la fois un reflet fidèle de la réalité et une interprétation subjective de celle-ci.  

Les photographes documentaires doivent naviguer entre l’objectivité et l’expression artistique pour créer des images qui sont à la fois informatives et émotionnellement puissantes. Trouver l’équilibre entre la fidélité à la réalité et l’impact émotionnel est un défi constant, mais c’est aussi ce qui fait la force de la photographie documentaire.  

 

Cette discipline va donc au-delà de la simple capture d’images. Elle est un moyen puissant de témoigner de la réalité, de susciter des émotions profondes et d’influencer la perception du monde qui nous entoure. Les photographes documentaires, en tant que messagers visuels, ont la responsabilité de raconter des histoires significatives qui inspirent, éduquent et émeuvent. À travers leur art, ils façonnent notre compréhension de la réalité et nous invitent à réfléchir sur notre propre rôle dans le tissu complexe de la société. 

 

L’EFET Photographie forme la relève en enseignant l’art de capturer la réalité avec émotion et en ayant un impact sur notre société. Les étudiants apprennent à utiliser leur objectif pour documenter et susciter des réactions profondes, reflétant ainsi la philosophie de la photographie documentaire. 

Tadao Ando

Actualité publiée le 5 décembre 2023

Tadao Ando, architecte japonais né à Osaka le 13 septembre 1941, s’impose comme une figure incontournable de l’architecture contemporaine, se distinguant par sa capacité à fusionner de manière harmonieuse les traditions architecturales japonaises avec des éléments modernes. Son parcours atypique, débutant sans formation en architecture, a été marqué par une carrière exceptionnelle, façonné par une soif d’apprentissage et des voyages à travers le monde qui ont conféré à Ando une perspective unique. 

 

 Une maison avec des murs extérieurs aveugles

© Flickr

 

BÉTON ET LUMIÈRE  

 Ando, autodidacte visionnaire, a su élaborer un style minimaliste singulier qui défie les conventions de l’architecture contemporaine. Son approche distinctive est souvent associée à une utilisation créative du béton, matériau souvent perçu comme austère. Pour Ando, le béton n’est pas simplement un moyen deconstruction, mais un langage architectural à part entière permettant d’exprimer la force et la beauté. Ses créations, caractérisées par des formes géométriques simples et une utilisation innovante du béton brut, créent une esthétique visuelle saisissante. 

 

Parmi les œuvres emblématiques de Tadao Ando, le musée d’art contemporain de Naoshima au Japon, la Church of the Light à Osaka et le Modern Art Museum of Fort Worth aux États-Unis se distinguent particulièrement. Ces structures témoignent de son habileté à marier la simplicité avec une profonde réflexion conceptuelle. Chacune est une exploration méticuleuse des possibilités du béton, démontrant la capacité de ce matériau à transcender sa fonction utilitaire pour devenir une expression artistique. 

 

La lumière occupe également une place centrale dans l’œuvre d’Ando. Considérant la lumière comme un matériau de construction à part entière, il l’utilise habilement pour transformer l’espace et influencer la perception des occupants. Chaque projet d’Ando est une étude minutieuse des jeux de lumière qui évoluent tout au long de la journée, créant des expériences uniques et évocatrices pour ceux qui vivent et travaillent dans ces espaces. La lumière naturelle devient ainsi un élément clé de la poésie architecturale d’Ando, contribuant à l’atmosphère unique de chaque création.  

 

L’IMPACT DURABLE DE L’ARCHITECTURE ANDO 

 Récompensé du prestigieux prix Pritzker en 1995, Tadao Ando a eu un impact indéniable sur la scène architecturale internationale. Son héritage dépasse largement les frontières japonaises, inspirant une nouvelle génération d’architectes à repenser la relation entre l’homme et l’environnement bâti. Son engagement envers la simplicité, combiné à une profonde réflexion conceptuelle, confère à ses œuvres une dimension poétique qui transcende le fonctionnel pour devenir des œuvres d’art architecturales intemporelles. 

 

L’influence de Tadao Ando se fait sentir dans des projets à travers le monde, témoignant de son impact mondial. Son approche novatrice continue d’inspirer de jeunes architectes à repousser les limites de la créativité architecturale. L’utilisation ingénieuse du béton, la recherche constante de la lumière parfaite et l’engagement envers la simplicité font de Tadao Ando un maître incontesté de l’architecture contemporaine. 

 

Ainsi, l’empreinte de Tadao Ando persiste, ancrée dans une esthétique visuelle frappante et une poésie architecturale qui continue de captiver et d’influencer. Ses œuvres, bien plus que des structures fonctionnelles, sont des témoignages de son génie créatif et de sa contribution significative à l’évolution de l’architecture moderne. À travers ses réalisations, Tadao Ando a élevé l’architecture au rang d’art, laissant un héritage durable et inspirant qui transcende les frontières culturelles et géographiques. 

 

 

Rejoignez l’EFET STUDIO CRÉA et faites partie d’une communauté d’apprentissage dynamique où la créativité s’épanouit et où les idées novatrices prennent vie. Notre programme pédagogique inspiré par les tendances les plus récentes et les principes intemporels de l’architecture d’intérieur et du design, vous permettra de comprendre les nuances des différents métiers dans une logique de durabilité et d’innovation. Grâce à des cours interactifs, des ateliers pratiques et des projets concrets, vous serez équipé pour relever les défis du monde de l’architecture d’intérieur moderne. 

À quoi sert la gestion de la couleur ?

Actualité publiée le

Il n’y a rien de plus frustrant que de passer du temps à retoucher ses photographies, affiner leurs contrastes et leurs couleurs, pour qu’au final, elles ne s’affichent ou ne s’impriment pas comme on l’imaginait. Pour éviter ce désagrément, il faut adopter une démarche conforme aux règles de gestion de la couleur. 

Photo de couleurs

Les espaces colorimétriques 

Quoi que l’on fasse, tous les écrans ne possèdent pas le même espace colorimétrique, c’est à dire la même intensité lumineuse et la même variété de couleurs, et l’impression sur papier ne pourra pas reproduire toute la dynamique affichée sur un écran. Néanmoins, la gestion de la couleur en photographie permet d’en contrôler le comportement et de s’assurer qu’à chaque étape du flux de travail, on exploite au mieux les possibilités de chaque périphérique. 

Cette démarche commence dès la prise de vue, lorsqu’on photographie des sujets dont la justesse colorimétrique est primordiale – en reproduction de tableau, de document ou pour de la photo de produit par exemple. Ajouter une charte de couleur normalisée à de son sujet pour appliquer un profil de rendu garantissant une juste reproduction des couleurs est un premier pas dans un flux de travail cohérent. 

 

Les profils ICC 

L’étape suivante consiste à s’assurer que l’on utilise un écran fiable dans son affichage et que ses images apparaîtront correctement sur d’autres périphériques. Pour cela, il faut procéder au calibrage de l’écran, c’est à dire le placer dans des conditions optimales de luminosité et de contraste, et réaliser son profil colorimétrique, également appelé gamut, à l’aide d’un instrument de mesure : le colorimètre. En mesurant toute une série de plages colorées aux caractéristiques définies, le colorimètre et son logiciel attenant vont pouvoir comparer les couleurs affichées à celles attendues et dresser une table de correspondance appelée Profil ICC. 

Appliqué à l’écran, le profil ICC garantit donc une bonne justesse de l’affichage puisqu’il va corriger ses dérives et faire en sorte que les couleurs s’affichent comme elles le devraient. Reproduire cette étape de calibrage et de caractérisation est régulièrement nécessaire car dans le temps, les performances des écrans varient et le profil ICC permet de compenser ces décalages.  

D’autres profils ICC, appelés profils génériques ou espaces de travail et reconnus par tous les systèmes informatiques, sont ensuite appliqués aux images pour que quiconque dispose d’un écran calibré soit en mesure d’afficher correctement ces photos. 

Enfin, la même logique existe pour les systèmes d’impression. Car chaque support associé à une imprimante donnée ne possède pas le même gamut et ne pourra donc pas reproduire avec la même intensité des noirs profonds, des blancs neutres ou des rouges saturés. Le profil ICC de ce couple imprimante-support permettra alors d’anticiper sur le résultat en simulant à l’écran le rendu de l’impression – c’est ce que l’on appelle le profilage écran – et de convertir les données numériques de l’image de manière à obtenir un tirage parfaitement identique aux corrections apportées. Si elle peut sembler complexe au premier abord, la gestion de la couleur n’est donc qu’une succession d’étapes logiques et coordonnées basées sur la réalisation de profils colorimétriques de la capture, à l’affichage et à l’impression.  

 

Complètes et variées, les formations dispensées par l’EFET Photographie abordent tous les domaines de la photographie. Elles reposent sur des enseignements théoriques et pratiques pensés pour apporter aux élèves toutes les clés à la compréhension et à la bonne pratique du métier de photographe. 

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