Quelle pellicule choisir en argentique ?

Actualité publiée le 18 juin 2024

Si le numérique offre de multiples possibilités d’interprétation après la prise de vue, le cas est différent en argentique où de nombreux critères esthétiques sont fixés par le type de film utilisé. Choisir sa pellicule en fonction de ses goûts est donc essentiel. 

 

©  pexels

Bien évidemment, la première chose à faire consiste à choisir un format de pellicule adapté à votre appareil. Car si les modèles les plus courants fonctionnent avec des films 135 (également appelés 35 mm), il existe d’autres formats comme les cartouches 110 ou les rouleaux de films 120 pour les appareils moyen format. Certains appareils, mais ils sont rares, peuvent recevoir aussi bien des films 120 que des bobines 135. Dans chacune de ces catégories, vous allez ensuite trouver différents types de film caractérisés par leur émulsion. 

 

Couleur, noir et blanc, positif ou négatif 

S’il est toujours possible de supprimer les couleurs d’une photo pour la passer en noir et blanc, l’inverse ne l’est pas. De plus, les pellicules noir et blanc se caractérisent par la forme et la taille de leur grain d’argent que l’on ne retrouve pas dans une émulsion couleur. Le rendu est donc nécessairement différent et le choix de photographier en couleur ou en noir et blanc doit se faire avant la prise de vue. 

 

Comment faire de belles photos en noir et blanc ? 

 

En couleur, deux choix se présentent alors : utiliser un film négatif ou un film inversible également appelé diapositive. Avec le premier, il faut impérativement recourir à une numérisation ou un tirage car les couleurs seront inversées sur le film et un voile jaune-orangé va couvrir toute l’image. Les diapositives peuvent quant à elles s’observer directement à l’oeil nu. Mais plus que cette distinction qui s’efface dès lors que l’on procède à une numérisation des images, c’est la différence de rendu qu’il faut prendre en considération : les diapositives sont souvent plus contrastées, plus saturées mais aussi plus difficiles à exposer correctement. Pensez également que le rendu de ces films peut être totalement modifié si vous choisissez de développer un film négatif dans un procédé E-6 conçu pour les diapositives ou inversement en développant un film diapositive dans une chimie C-41. C’est ce que l’on appelle le traitement croisé. 

 

Comment fonctionne un développement argentique ? 

 

Sensibilité, contraste et tonalité 

 

Alors que les appareils photos numériques permettent de changer de sensibilité à loisir pour exposer correctement ses images, la sensibilité des émulsions argentique est fixe. S’il existe quelques astuces pour la modifier au développement en procédant à des traitements poussés ou retenus, cela signifie donc que toute une pellicule doit être exposée à la même sensibilité. Choisissez par conséquent un film de faible sensibilité, 100 ou 200 ISO par exemple, uniquement si vous savez que toutes vos photos seront faites dans de bonnes conditions de lumière. Sinon, optez directement pour un film de haute sensibilité, 400 ou 800 ISO, sachant que vous ne trouverez de sensibilités supérieures qu’en noir et blanc.  

 

Que sont les traitements poussés et retenus en argentique ? 

 

Pour ces dernières, l’émulsion doit être choisie en fonction de la finesse du grain que vous souhaitez. Les Kodak T-max 100 et Ilford Delta 100 par exemple possèdent un grain très fin et discret quand la Tri-X 400 a un grain plus marqué. Plus la sensibilité du film est élevé plus le grain est gros et donc visible. Certaines émulsions auront également un plus fort contraste, d’autres retranscriront mieux les détails,… Tout ceci est généralement spécifié dans leur fiche technique sachant que le développement opéré ensuite a également une incidence sur le rendu final.  

En couleur, il faut choisir votre film en fonction de sa température de couleur d’équilibre – Tungstène pour photographier en intérieur avec des éclairages artificiels et lumière du jour pour les lumières naturelles – et en fonction de la saturation que vous désirez. On préfère généralement les couleurs faiblement saturées pour les portraits et les plus fortes pour les paysages ou les natures mortes. Mais en matière de créativité tout est autorisé ! D’ailleurs, en parlant de créativité, il existe une multitude de films couleurs qui ajoutent volontairement des dominantes colorées aux images. Lomography en a fait sa spécialité mais il en existe aussi chez d’autres fabricants. Pour se faire une idée du résultat, il n’y a plus qu’à essayer. 

 

Parce qu’à l’EFET Photographie nous pensons que l’enseignement doit être complet et varié, le programme d’apprentissage aborde les nouvelles technologies et le numérique mais comprend également des cours de laboratoire argentique lors desquels les élèves apprennent le développement des films et le tirage à l’agrandisseur. Ces séances sont pour eux l’occasion de s’essayer à différentes techniques pour exprimer leur créativité et des indispensables pour comprendre les grands principes de la photographie

Projets de fin d’année des étudiants en bachelor

Actualité publiée le 13 juin 2024

Les étudiants en bachelor à EFET Photographie ont présenté leurs travaux devant les jurys, marquant la fin de trois années d’études intenses et créatives. Cette exposition, tenue dans le studio photo de l’école, a permis de mettre en lumière le talent des jeunes photographes.

Tout au long de l’année, les étudiants ont travaillé sans relâche sur divers projets photographiques, explorant différentes techniques et styles. Leurs efforts ont été remarqué dans cette exposition, où chaque œuvre racontait une histoire unique, reflétant la passion et l’expertise acquises au cours de leur formation.

Après le passage du jury, qui a évalué les travaux avec attention, une célébration a été organisée. Familles, amis et intervenants se sont réunis pour féliciter les étudiants et admirer leurs créations.

L’exposition a été un moment fort pour les étudiants, marquant la fin d’un chapitre et le début de nouvelles opportunités dans le monde de la photographie. Les sourires et les accolades témoignaient de la fierté et de la satisfaction ressenties par chacun.

Cette exposition de fin d’année à EFET Photographie a été un véritable succès, couronnant trois années de travail acharné et de passion pour la photographie. Les étudiants peuvent être fiers de leurs réalisations, et cette célébration restera gravée dans leurs mémoires comme un moment inoubliable de leur parcours académique.

Découvrez notre formation en Bachelor de photographie sur trois ans, axée sur le travail en studio, l’impression et les techniques spécialisées.

       

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Projets de fin d’année des étudiants en formation continue

Actualité publiée le 7 juin 2024

C’est avec une grande fierté et beaucoup d’émotion que nous vous présentons les projets de fin d’année de nos étudiants en formation continue. Après avoir travaillé sans relâche et avec dévouement tout au long de leur parcours, ils ont passé leur grand jury. Chacun d’entre eux ont travaillé dur dans ces projets, et les résultats sont tout simplement remarquables !

Les travaux des étudiants sont un reflet de leur créativité, de leurs compétences et de leur passion. Nous vous invitons à découvrir ces œuvres à travers les photos et les présentations ci-dessous. Ces projets ne sont pas seulement des témoignages de leur savoir-faire, mais aussi des exemples de leur capacité à innover, à s’adapter aux défis actuels et de ce qu’ils ont appris durant toute l’année.

La première phase de cette présentation a permis aux étudiants de démontrer leurs compétences devant un jury exigeant. Suite à cette évaluation, les portes ont été ouvertes pour accueillir leurs proches, offrant ainsi un moment de partage et de célébration des réussites obtenues. Les réactions des familles et des amis ont été unanimes : admiration et fierté pour le travail accompli.

Mais ce n’est pas tout ! La semaine prochaine, ce sera au tour des étudiants en bachelor de présenter leurs projets de fin d’année. Nous avons hâte de découvrir leurs innovations et les fruits de leur travail acharné.

En attendant, nous vous laissons apprécier les incroyables réalisations de nos étudiants en formation continue. Félicitations à eux pour leur réussite et un immense merci à tous ceux qui les ont soutenus tout au long de cette aventure.

 

 

Comment faire de belles photos en noir et blanc ?

Actualité publiée le 28 mai 2024

Comment faire de belles photos en noir et blanc ?

À moins de photographier en argentique et de choisir une pellicule noir et blanc ou d’utiliser un des rares appareils photo du marché qui ne capturent que des images monochromes, la photographie se fait en couleur. Le rendu noir et blanc des images dépend ensuite des choix du photographe. 

 

S’il est possible de régler son appareil photo sur un mode noir et blanc, la capture d’image se fait systématiquement en couleur. Car en dehors de quelques appareils photos singuliers pensés uniquement pour réaliser des photos monochromes, les capteurs des appareils photos possèdent devant chacune de leurs cellules photosensibles des filtres rouge, vert et bleu. C’est au moment du dématriçage et de l’interprétation des images qu’il est possible de choisir si l’on veut conserver une photo en couleur ou la convertir en noir et blanc. Lorsque l’on photographie en Raw, et même si l’appareil photo est réglé en mode noir et blanc, il est donc toujours possible de revenir à une photo en couleurs. Ce n’est en revanche pas le cas si on photographie en Jpeg. 

 

Qu’est-ce que le format Raw ? 

 

Pour voir et composer en noir et blanc

Régler son appareil photo sur un de ses modes noir et blanc, quand il en possède plusieurs, et personnaliser son rendu via les outils qu’il propose présente néanmoins un avantage notable : celui de composer et de cadrer en s’affranchissant des couleurs et en ne s’intéressant donc qu’aux jeux de graphismes et de contrastes de densités. Pour cela, les hybrides ont un net avantage sur les reflex du fait de leur visée électronique affichant l’image en noir et blanc quand la visée optique des reflex reflète notre vision, donc colorée. 

 

Reflex ou hybrides, quelles différences ? 

Quoi qu’il en soit, faire de la photo en noir et blanc, ce n’est pas seulement supprimer les couleurs d’une image comme on le ferait en réduisant à zéro son niveau de saturation. De très nombreux outils existent pour en affiner le rendu. 

Des automatismes aux rendus personnalisés 

Il existe de nombreux logiciels permettant d’opérer une conversion automatique des images en noir et blanc mais peu qui proposent des réglages vraiment poussés pour en affiner le rendu. Car une fois converties en noir et blanc, l’image peut nécessiter un ajustement des contrastes de manière globale ou plus restreinte, à la manière du réglage de clarté de Lightroom ou Photoshop. Ces ajustements peuvent convenir à toute l’image mais peuvent également demander une application sur certaines zones seulement. Il faut alors un logiciel offrant des outils de masquage. Si l’image ne présente plus de couleurs à l’écran, nous avons vu qu’elle en comportait à la prise de vue et qu’il peut être intéressant d’agir sur la densité et le contraste de certaines d’entre elles seulement, comme on l’aurait fait avec des filtres de couleur en photographie argentique noir et blanc. Le mélangeur de couche des logiciels sert à cela. Notez que la balance des blancs a également une incidence sur l’équilibre des tons en noir et blanc et que la faire varier agit donc sur le rendu des épreuves. Pour finir, vous pourriez décider de réaliser une photo en noir et blanc pour simuler le rendu d’une pellicule argentique, ce qui implique d’ajouter du grain aux images. Capture One propose cette option quand certains logiciels comme Film Pack de DxO sont spécialisés dans ce créneau et peuvent vous faire gagner beaucoup de temps. Il possède aussi des réglages pour affiner et personnaliser le rendu. 

 

Accompagner les élèves vers le métier de photographe, c’est leur apprendre les règles de base essentielles mais également apprendre à exercer leur œil et les accompagner dans la découverte de leur style personnel. Autant d’étapes que propose l’école EFET Photographie au travers de différentes formations diplômantes et accessibles hors Parcoursup. 

Cours de gélatine de couleurs

Actualité publiée le 27 mai 2024

Les étudiants d’EFET Photographie ont eu l’opportunité de participer à un cours sur la gélatine de couleurs animé par leur professeur, Erkan Barris. Ancien étudiant de l’école, il est désormais professeur et enseigne toutes les techniques nécessaires pour réussir en studio photo. Ce cours a permis aux étudiants de découvrir les subtilités et les applications créatives de la gélatine de couleurs dans leurs projets photographiques.

Durant cette session intensive, les étudiants ont exploré différentes méthodes d’éclairage et appris à manipuler la gélatine pour créer des effets visuels uniques. Erkan Barris, avec sa vaste expérience et sa passion pour la photographie, a partagé des conseils précieux et des astuces pratiques, tout en encourageant une approche expérimentale et artistique.

Les participants ont non seulement acquis de nouvelles compétences techniques, mais ont également bénéficié de l’occasion pour développer leur propre style et vision créative.

Grâce à ce workshop, les étudiants d’EFET Photographie sont désormais mieux équipés pour utiliser la gélatine de couleurs dans leurs futures créations, ajoutant ainsi une nouvelle dimension à leurs compétences en photographie de studio.

 

Vous pouvez retrouver plus d’informations sur le Bachelor de photographie de l’école sur notre site internet.

La synthèse des couleurs

Actualité publiée le 14 mai 2024

La synthèse des couleurs : une histoire d’addition et de soustraction 

 Comment reproduire l’ensemble des couleurs ? En se basant sur le principe de la vision humaine. C’est ce que l’on nomme la synthèse des couleurs, additive quand elle concerne la lumière et soustractive pour les encres. 

 Si nous sommes capables de distinguer différentes couleurs, c’est parce que dans nos yeux se trouvent différents récepteurs, des bâtonnets pour la vision en basse lumière mais surtout des cônes qui sont de trois types, sensibles dans trois domaines du spectre lumineux : le rouge, le vert et le bleu. C’est le principe de base de ce que l’on nomme la synthèse additive des couleurs. 

 

La synthèse des couleurs

© Pexels

Le système RVB 

C’est en analysant différentes intensités de lumières rouges, vertes et bleues que nous percevons les couleurs et en combinant ces lumières qu’il est donc possible de les reproduire telles qu’on les voit. Ces trois couleurs sont nommées les primaires de la synthèse additive. La superposition des lumières rouges et vertes donne du jaune, celle du vert et du bleu, du cyan, et celle du rouge et du bleu, du magenta. L’absence de lumière donne du noir et la superposition des trois couleurs en proportions égales, du blanc. La synthèse additive est utilisée par tous les dispositifs lumineux, tels que les écrans d’ordinateur, les téléviseurs et les projecteurs pour reproduire les couleurs. C’est aussi le principe utilisé par la mosaïque de Bayer des capteurs des appareils photo dont chaque photosite est recouvert d’un filtre qui est soit rouge, soit vert, soit bleu. Chaque pixel d’une photo numérique comporte ensuite une information rouge, une verte et un bleu. Si les trois couleurs primaires de la synthèse additive sont le rouge, le vert et le bleu, leur superposition deux à deux donne la complémentaire de la troisième. Le jaune étant la superposition du rouge et du vert, il est la complémentaire du bleu. Le magenta, celui du vert et le cyan celui du rouge. 

 

La synthèse soustractive 

Si le système RVB permet de reproduire les couleurs avec de la lumière, ce sont les complémentaires de ces trois primaires de la synthèse additive qui sont utilisées en peinture et en impression avec des pigments ou des colorants. Car un colorant jaune absorbe toute la lumière bleue, un cyan le rouge et un magenta, le vert. C’est de ce principe de soustraction que vient le terme de synthèse soustractive. En argentique, on utilise par conséquent dans les films et dans les papiers couleurs, des colorants jaune, magenta et cyan. L’absence de colorant donne le blanc et la superposition des trois, du noir. La superposition de colorants jaune et magenta donne du rouge, celle du jaune et du cyan du vert et celle du magenta et du cyan donne du bleu. En impression jet d’encre, on ajoute cependant une encre noire pour améliorer la profondeur des teintes, pour réduire la quantité d’encre nécessaire et pour assurer une meilleure neutralité aux épreuves. On parle alors d’impression en quadrichromie CMJN pour cyan, magenta, jaune et noir. Certaines machines possèdent en plus des encres cyan clair et magenta clair pour des nuances plus subtiles dans les dégradés, d’autres des encres grises pour une meilleure neutralité des impressions en noir et blanc et d’autres, encore, des encres supplémentaires comme le rouge, le bleu ou l’orange pour accroître l’espace colorimétrique des machines dans certains domaines et compenser l’imperfection de certains colorants. Mais la base de toutes reste la présence des trois primaires de la synthèse soustractive : le jaune, le magenta et le cyan. 

 De multiples applications 

Comprendre la synthèse des couleurs, c’est comprendre le fonctionnement de nombreuses technologies comme celle des écrans à cristaux liquides ou à Led, des appareils photos ou encore des systèmes d’impression mais aussi notre perception des harmonies et l’incidence esthétique de la couleur dans les images. Des bases qui, parmi d’autres, sont enseignées aux étudiants de l’école EFET Photographie pour les accompagner dans l’apprentissage de la photographie mais aussi dans la découverte de leur univers artistique. 

Les filtres optiques

Actualité publiée le 7 mai 2024

Le numérique a changé de nombreuses habitudes en photographie, à commencer par celle qui consistait à utiliser devant l’objectif des filtres de couleur,

© Pexels

Quels filtres utiliser en photo ? 

 

Le numérique a changé de nombreuses habitudes en photographie, à commencer par celle qui consistait à utiliser devant l’objectif des filtres de couleur, remplacée par le réglage de la balance des blancs. En revanche, certains filtres optiques restent toujours aussi utiles. 

 

On entend par filtre optique, des filtres en verre que l’on place devant l’objectif pour modifier les rayons lumineux qui le traversent. Ces filtres étant placés juste devant l’objectif, ils ont une incidence sur la qualité d’image. Il est donc important qu’ils soient fabriqués avec un verre de qualité qui permettra de conserver une bonne résolution optique. Ils vont avoir différents effets sur l’image. 

 

Les polarisants 

Les filtres polarisants agissent sur les rayons lumineux d’une direction donnée et servent à supprimer les reflets sur des surfaces non métalliques. Il peuvent ainsi supprimer les reflets à la surface de l’eau ou sur une vitre et sont également utilisés en paysage pour apporter plus de saturation au ciel ou à la végétation. Leur effet ne peut pas être simulé de manière numérique, ce qui les rend toujours aussi utiles aujourd’hui. Comme ils agissent dans une direction donnée, ce sont toujours des filtres circulaires, montés sur une bague qui permet leur rotation. Leur effet est visible immédiatement dans le viseur. 

 

Les filtres de densité neutre 

Lorsque la lumière ambiante est trop forte, il est impossible d’utiliser de longs temps de pose sans surexposer son image. À moins de placer devant l’objectif un filtre de densité neutre donc le rôle est de diminuer la quantité de lumière qui le traverse sans modifier la colorimétrie des images. Ces filtres sont utilisés en photographie pour accéder à de très long temps de pose mais sont surtout très utiles en vidéo où le choix d’un temps de pose approprié à un rendu satisfaisant des mouvements est très restreint. En vidéo, on utilise donc souvent des filtres de faible densité, ND2, divisant par deux la quantité de lumière, ND4, par quatre, etc. quand on préfère généralement les très fortes densités en photo, ND512, ND1000, etc. Certains appareils proposent de simuler le même effet. Mais à part quelques exceptions, l’opération est logicielle et plus limitée dans son amplitude qu’avec des filtres optiques. On trouve également sur le marché des filtres neutre à densité variable (ND variable). Ce sont en pratique deux filtres polarisants qui inclinés différemment l’un par rapport à l’autre prennent différentes densités. 

 

Les dégradés 

Si les filtres précédemment cités agissent de la même manière sur toutes les zones de l’image, il existe également des filtres dont les effets varient en fonction de leur position. Ce sont les filtres dégradés, également appelés filtres gradués, qui peuvent présenter des variations circulaires ou longitudinales avec des transitions plus ou moins douces. Le plus souvent, ce sont des filtres de densité neutre qui n’agissent que sur certaines zones de l’image. Mais il en existe également de couleur. S’il est parfaitement possible de produire des filtres dégradés circulaires qui se vissent sur l’avant de l’objectif, ce sont le plus souvent des filtres rectangulaires que l’on place dans un porte-filtre et dont on peut ajuster la position dans l’image pour faire coïncider leur zone de transition avec l’horizon par exemple.  

 

Les filtres spéciaux 

Il existe par ailleurs d’autres types de filtres aux effets moins marqués ou plus spécialisés. Les filtres UV ou filtres de protection n’ont pas d’effet sur l’image mais se placent devant l’objectif pour protéger la lentille frontale d’un choc qui pourrait l’endommager. Les photographes qui pratiquent la photographie sous UV ou en infrarouge peuvent également utiliser des filtres qui vont couper toutes les autres radiations pour ne transmettre que celle des longueurs d’onde données. Sur le même principe, les filtres anti-pollution lumineuse suppriment les radiations jaune-rouge des éclairage nocturnes et sont utilisés par les astrophotographes. Enfin, les filtres Soft Focus ou Mist sont quant à eux utilisés en vidéo pour adoucir l’image et lui donner un rendu plus cinématographique.  

 

Outre la parfaite maîtrise de leur appareil photo, les étudiants de l’école EFET Photographie apprennent à manier les lumières artificielles et tous les accessoires nécessaires à la production de photographies de qualité professionnelle. L’école propose différents cursus, dont deux aboutissent à l’obtention d’un Bachelor Photographie, un diplôme de niveau 6 reconnu par l’État. Le recrutement se fait hors Parcoursup, sur dossier et entretien préalable. 

Avantages et inconvénients des téléconvertisseurs

Actualité publiée le 30 avril 2024

 Également nommés multiplicateurs de focale, les téléconvertisseurs sont des accessoires optiques qui se placent entre l’objectif et l’appareil photo. Il en existe de plusieurs sortes, mais leur principe de fonctionnement est toujours le même. 

 Les téléconvertisseurs sont des accessoires optiques qui se placent entre l’objectif et l’appareil photo.

© Pexels

Étendre la portée d’un objectif en accroissant sa focale est la fonction première des téléconvertisseursque l’on trouve aux catalogues de leurs fabricants sous le sigle TC ou sous l’appellation Extender. Ces accessoires sont des systèmes optiques divergents composés de plusieurs lentilles qui ont pour effet de réduire l’angle de champ embrassé par un objectif et donc d’accroître sa focale. D’où leur appellation de « multiplicateurs de focale ». D’ailleurs, ils sont systématiques désignés par leur coefficient de correction. Un TC 1,4x associé à un objectif de 200 mm de focale permettra de profiter d’une focale de 280 mm quand le même objectif associé à un TC 2x donnera un 400 mm. Leur principal avantage est d’être beaucoup moins chers qu’un objectif additionnel,comptez 300 à 700 € suivant les modèles, en plus d’être beaucoup moins encombrants et lourds. S’ils augmentent la focale de l’objectif, les téléconvertisseurs ne changent pas la couverture optique du capteur. À la différence d’un recadrage, ils permettent donc d’en exploiter toute la définition d’image. 

 

Perte de lumière associée 

Si leur bloc optique a pour effet de modifier la focale de l’objectif, il a en revanche aussi des conséquences sur l’ouverture maximale. Pour comprendre ce phénomène, il faut revenir à la formule utilisée pour désigner l’ouverture du diaphragme. Elle se note f/n où f est la focale de l’objectif et n le nombre d’ouverture. Cette formule désigne le diamètre réel de la pupille d’entrée d’un objectif, le plus petit trou par lequel passe la lumière, généralement le diaphragme. Comme un téléconvertisseur augmente la focale de l’objectif mais ne modifie pas le diamètre de la pupille d’entrée, le nombre d’ouverture diminue. D’un coefficient identique à celui par lequel est multipliée la focale de l’objectif. Ainsi, un 300mm f/2,8 associé à un TC 2x devient un 600 mm f/5,6. Le nombre d’ouverture a été multiplié par deux, ce qui correspond à une perte de deux valeurs de diaphragme. Un TC 2x fait toujours perdre deux diaph d’ouverture maximale à l’objectif auquel il est associé. Le même objectif que l’on monterait avec un TC 1,4 deviendrait donc un 420mm f/4. La perte d’ouverture engendrée par un TC 1,4x est d’un diaph. Un TC 1,7x provoque quant à lui une perte d’ouverture d’1,5 diaph. Utiliser un téléconvertisseur n’est donc pas sans conséquence sur les paramètres d’exposition que l’on peut utiliser en pratique. Ils imposent de recourir à des temps de pose plus longs ou à des sensibilités plus élevées. 

 

Les combinaisons possibles 

S’ils ne sont généralement pas utilisés à cet effet en raison de la perte d’ouverture engendrée, les téléconvertisseurs ont aussi une conséquence sur le grandissement maximum des objectifs. L’explication est toujours la même : ils augmentent la focale mais ne changent pas la distance minimale de mise au point. Le grandissement résultant sur l’image est donc supérieur. Néanmoins, en macro, on leur préfère les bagues-allonges, optiquement neutres et donc sans diminution de l’ouverture maximale. Comme elles, les téléconvertisseurs sont toujours conçus pour associer des objectifs et des appareils équipés des mêmes montures. Ce ne sont donc pas des bagues d’adaptation. Ils sont disponibles aux catalogues des fabricants d’appareils photo, pour leurs montures reflex et pour leurs montures hybrides. Certains ont même développé des objectifs déjà équipés de téléconvertisseurs : via un levier, on peut placer ou non l’accessoire sur le trajet des rayons lumineux qui traversent l’objectif. Enfin, notez que tous les objectifs ne sont pas compatibles avec les téléconvertisseurs. Ces accessoires comportent un bloc optique saillant qui doit pouvoir s’insérer à l’intérieur de l’objectif. Seuls certains zooms ou focales fixes le permettent. Il faut donc consulter leur fiche technique pour vérifier cette compatibilité. 

 

En complément d’un enseignement pratique varié, l’école EFET Photographie dispense de nombreux cours théoriques aux élèves, de sorte qu’ils possèdent toutes les clés pour comprendre les principes de fonctionnement de leurs matériels. 

Interview Alumni

Actualité publiée le 26 avril 2024

Vicentiu a suivi la formation en bachelor intensif à l’école EFET photographie. Grâce à ce programme, il a exploré en profondeur les techniques et les concepts de la photographie, tout en développant son propre style artistique. Il nous raconte son parcours au sein de l’école.

 

Pouvez-vous vous présentez ? 

Je m’appelle Vicentiu Burlacu, j’ai 30 ans, je suis marié et père de deux enfants. L’an dernier j’ai travaillé à Paris dans la numérisation du patrimoine photographique, tout en proposant des services de photographie de mariage en parallèle. Actuellement, je travaille à temps plein de chez moi au Canada, où nous avons emménagé il y a 9 mois, ce qui me permet d’exercer ma passion et de m’occuper de mes enfants.

Quelles sont les missions que vous faites au quotidien ? 

Pour le poste de technicien en numérisation du patrimoine photographique : Numérisation de différents types de supports : plaques de verre, négatifs souples, diapositives, autochromes, positifs ou négatifs, et plan films (utilisation du logiciel CaptureOne).

Post-traitement :Cette phase fait suite à la numérisation et implique une intervention numérique sur les documents : contrôle image par image, recadrage des éléments numérisés, nettoyage numérique, et ajustements de la colorimétrie (utilisation du logiciel Photoshop)

Quels sont les avantages du poste / En quoi ce poste est épanouissant ?  

Le principal avantage, selon moi, résidait dans la numérisation des phototype originaux(plaques de verre, négatifs souples, diapositives, autochromes, positifs ou négatifs) de divers photographes renommés tels que Cartier, Gilles Caron, Jane Evelyn Atwood, Brassai, etc. Un second avantage était l’opportunité d’apprendre à utiliser Photoshop et CaptureOne dans un environnement professionnel.

Quels sont les cours que vous avez préféré à EFET Photographie ?  

Les cours de photoreportage et le suivi de projet à la fin de l’année, dispensés par différents professeurs, ont été pour moi une expérience extrêmement enrichissante. Ces cours m’ont véritablement permis d’acquérir une vision plus affinée du photoreportage, en m’apprenant à suivre une esthétique cohérente, à construire un récit solide et à sélectionner judicieusement mes photographies, tout en les organisant de manière pertinente. De plus, ils m’ont incité à me rendre sur le terrain, à avoir le courage d’interagir avec les personnes rencontrées, tout en me donnant confiance dans mes propres idées.

Avant de commencer à l’école EFET, je n’avais aucune idée que le photoreportage serait une passion pour moi. Ces cours m’ont non seulement permis de découvrir cette passion, mais aussi de développer ma propre voix photographique.

Qui vous inspire dans le milieu professionnel / dans la photographie?

Gille Caron , Francoise Huguier , Jane Evelyn Atwood

Pouvez-vous nous présenter un de vos projets ? 

J’aimerais partager mon premier photoreportage intitulé « Le pays des ours », un projet mettant en lumière les différents aspects de la présence de l’ours dans la société roumaine. L’idée de ce projet m’est venue lors de mes vacances en Roumanie, sur l’une des routes montagneuses les plus célèbres du pays, le Transfăgărășan. Cette route est renommée pour sa beauté, mais surtout pour les rencontres fréquentes avec les ours, qui s’arrêtent au bord de la route pour que les touristes leur lancent de la nourriture. Nous avons pu observer au moins quatre ours le long de ce trajet, en train de se nourrir alors que les voitures s’arrêtaient pour leur offrir de la nourriture et prendre des photos.

J’étais conscient que cette pratique n’était pas du tout bénéfique pour les ours en raison de leur proximité avec les humains. Les médias roumains évoquent souvent les attaques d’ours sans pour autant montrer les visages des victimes ni aborder les problèmes liés à la cohabitation avec les ours. Mon objectif principal était donc de sensibiliser ces personnes tout en présentant une vision plus nuancée de la relation entre l’homme et l’ours en Roumanie.

Cette expérience a été une aventure extraordinaire, ponctuée de rencontres avec des personnes incroyables.

 

Retoucheur

Actualité publiée le 23 avril 2024

Retoucheur, un partenaire dans l’ombre des photographes 

 

Bien que le numérique ait permis à de nombreux photographes de s’occuper eux même de tâches qu’ils confiaient auparavant à leur laboratoire, la retouche photo reste une affaire de spécialistes. 

Bien que le numérique ait permis à de nombreux photographes de s’occuper eux même de tâches qu’ils confiaient auparavant à leur laboratoire, la retouche photo reste une affaire de spécialistes.

© Pexels

Le terme de retouche photo est à la fois vague et très complet puisqu’il inclut toutes les tâches qui consistent à modifier une photo en postproduction. L’application d’une courbe de contraste, les ajustements chromatiques ou la suppression des poussières du capteur pourraient donc déjà être considéréscomme de la retouche de photo étant donné que ces opérations consistent à modifier les valeurs des pixels de l’image. Elles sont le plus souvent opérées par les photographes eux-mêmes, pour des questions de coût mais aussi parce que les outils modernes ont simplifié ce travail qu’ils sont donc nombreux à maîtriser et à appréciereffectuer pour conserver une parfaite maîtrise du rendu final de leurs photos. Ce qui n’empêche pas que pour gagner du temps, certains photographes confient aussi cette tâche à des retoucheurs.  

 

Des spécialistes 

Néanmoins, le savoir-faire spécifique des retoucheuses et des retoucheurs s’exprime réellement sur des tâches plus complexes de photomontages, de détourages, de travail sur les textures de peau, de cheveuxou d’assemblage d’images multiples avant d’opérer un rééquilibrage des lumières et des corrections sélectives de couleurs. Photoshop, le plus ancien des logiciels de retouche est aujourd’hui encore leur principal outil de travail. Mais beaucoup apprécient de pouvoir opérer les premiers changements sur des fichiers Raw, depuis Capture One par exemple, quand d’autres emploient également des logiciels spécialisés dans l’image 3D. Car bien souvent, les retoucheurs sont spécialisés dans un domaine particulier. La restauration de photographies anciennes, la photo d’automobiles, la publicité, la mode ou la beauté sont les secteurs où ils sont le plus demandés. S’ils sont rarement photographes eux-mêmes, les retoucheurs se doivent d’avoir de bonnes connaissances en photographie et en gestion de la lumière et une grande sensibilité à l’image, aux couleurs et aux détails. 

 

Peu de noms connus  

D’ailleurs, un photographe confie rarement ses photos à n’importe quel retoucheur. En plus d’attendre de lui une grande rigueur, il apprécie de travailler avec quelqu’un dont l’univers lui correspond et qui saura retranscrire de manière subtile ses intentions photographiques. La relation entre le photographe et son retoucheur est en cela assez semblable à celle qui, au temps de l’argentique, unissait le photographe à son tireur. Pourtant, les photographes qui mettent en avant le travail accompli par leur retoucheur sont rares. Et bien que le résultat final soit le fruit d’une collaboration, l’œuvre est toujours attribuée au photographe. Les retoucheurs sont donc souvent des travailleurs de l’ombre, salariés de sociétés reconnues dans le domaine de la postproduction ou de services dédiés à l’image ou même des indépendants qui travaillent en direct avec des photographes. 

 

De la prise de vue à l’impression en passant par la retouche, les étudiants de l’école EFET Photographie abordent toutes les étapes de l’élaboration d’une photographie. Ils acquièrent au fur et à mesure de leur formation tout le savoir-faire nécessaire pour travailler en autonomie mais aussi pour s’entourer des bons partenaires de travail. 

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