Chaque année, plus de 200 000 mariages sont célébrés en France par des couples qui ont majoritairement recours à un professionnel pour la réalisation de leurs images. Si le secteur attire donc de nombreux photographes, il est important d’en connaître les spécificités pour devenir un bon professionnel en la matière.
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La photographie sociale
La photographie de mariage fait partie de ce que l’on a pour habitude de nommer le secteur de la photographie sociale. Si certains photographes ont fait le choix de n’exercer que dans le domaine du mariage, ils sont en pratique nombreux à réaliser également des portraits ou des photos de famille et à travailler de manière générale au service de particuliers. La première qualité d’un bon photographe de mariage, comme celle d’un photographe social au sens large, est donc le relationnel, l’écoute et l’attention.
Les clients ne sont pas des modèles professionnels. Ils ne sont pas toujours à l’aise devant l’appareil photo et ont pour beaucoup d’entre eux recours à un photographe pour la première fois de leur vie. Ils ont tout d’abord besoin d’être rassurés sur les compétences du prestataire qu’ils vont choisir, de se sentir en confiance – d’avoir envie de partager leur journée de mariage avec lui ! – et de comprendre en quoi consiste son activité pour en accepter les tarifs.
En mariage, le photographe est au service de ses clients. Il n’est pas là pour faire son book mais en priorité pour les accompagner et produire les beaux souvenirs de cette journée exceptionnelle. Ce qui n’est pas incompatible !
Agir en toute discrétion
Si la séance de couple fait évidemment partie des étapes qui rythment une journée de mariage, elle n’est en pratique pas la plus attendue ni celle qui constituera le plus les souvenirs que souhaitent conserver les mariés de cette journée. Essentielle, elle demande de la préparation, en ayant repéré les lieux où elle s’effectuera, et de l’efficacité car les mariés ne souhaitent pas un shooting privé de plusieurs heures mais voudront rapidement rejoindre leurs invités pour profiter de la fête.
Ainsi la photographie de mariage s’apparente plus à une activité de reportage qu’à celle du portrait. Pour saisir l’émotion qui se dessine sur les visages des mariés mais également des invités, le photographe doit se faire discret. Il ne doit pas être intrusif mais doit être attentif à tous les détails qui ont été soigneusement orchestrés. L’erreur à ne pas commettre serait de se concentrer sur le couple à l’honneur et de négliger les lieux, souvent grandiose, la décoration que certains mariés auront mis des mois à choisir ou à réaliser eux-même, et les invités qui, apprêtés pour l’événement, seront particulièrement à leur avantage.
Toutes ces photos réunies doivent être variées et mettre en avant l’ambiance joyeuse du jour. S’il doit se faire discret, le photographe de mariage doit donc aussi être un peu partout à la fois et produire des photos aux cadrages variés pour que chaque image raconte un peu de la journée et que le tout soit dynamique.
Beaucoup de technique
Si les mariés font appel à un photographe professionnel plutôt qu’à un ami qui possède un bon appareil photo, c’est parce qu’ils souhaitent avoir la garantie que toutes les étapes de la journée auront bien été photographiées et que chaque image sera soignée.
Un bon photographe de mariage se doit donc de posséder du matériel fiable, de qualité et d’en maîtriser parfaitement le fonctionnement. Une journée de mariage représente un intense travail qui exige que le photographe s’adapte rapidement à des conditions de lumière changeantes, assure une netteté impeccable sur chacune des images et saisisse l’instant décisif. Maîtriser les paramètres et les modes d’exposition de son appareil, le fonctionnement de son autofocus et des différentes cadences de prise de vue est essentiel.
Pour éviter tout risque de panne le jour J et parce que le rythme intense ne laisse pas le temps de changer d’objectif à loisir, les photographes de mariage possèdent plusieurs appareils, associés à des objectifs différents, et disposent d’une quantité importante de batteries et de cartes mémoires leur assurant une bonne autonomie. Mais la prise de vue n’est pas la seule étape de leur travail.
Une fois rentrés chez eux, ils doivent aussi réaliser un editing pertinent des meilleures images et des retouches bien dosées pour optimiser la qualité et apporter un rendu colorimétrique qui fait sa personnalité, le tout sans perdre trop de temps. Car bien souvent, ce travail de postproduction est bien plus long que celui de la prise de vue et le photographe de mariage doit s’assurer de la rentabilité de son travail.
À l’EFET Photographie, les étudiants sont formés à toutes les pratiques nécessaires pour devenir de bons photographes dans différents domaines. Ils suivent des cours théoriques et pratiques dans le domaine de la prise de vue, de la postproduction et de l’impression assurés par des professeurs qui leur enseignent la technique et partagent leurs expériences de terrain. L’école propose différents cursus de formation allant du Bachelor, en un an ou en trois, débouchant sur l’obtention d’un diplôme reconnu par l’État, aux cours à temps partiels, le soir ou sous la forme de séminaires organisés le week-end.