Ignorant jusqu’au prénom de l’homme qu’était son grand père dans les années 1940, Ethel Buisson a reconstitué l’itinéraire qui, de Varsovie et de Paris devait le conduire à Auschwitz et à la mort. Ce long cheminement entrepris 70 ans après la fin de la deuxième Guerre mondiale, à partir de l’acte de décès dressé le 15 septembre 1942 par l’administration du camp d’extermination, laisse un ensemble constitué de documents d’époques, de deux photographies familiales, de photographies actuelles des lieux, d’enregistrements sonores. Né d’une quête lucide et légitime de vérité, ce travail mené depuis quatre ans à travers l’Europe et dans les fonds d’archives verse sa contribution à la connaissance de la page la plus sombre de l’Histoire du 20e siècle. Ethel Buisson qui termine actualites une formation en photographie numérique et en infographie à l’Efet est titulaire d’un master d’architecture de l’université de Princeton et pratique la photographie d’architecture. Montée sur la propre scénographie de l’auteur, l’exposition « Grand-père, comment t’appelles-tu ? » se tient du 14 avril au 13 mai aux Salons Aguado, à la Maire du 9e arrondissement, 6 rue Drouot, Paris 9e.