Faut-il nécessairement choisir entre Buda et Pest ? Faut-il choisir entre les hauteurs des collines et l’agitation de la ville? Ou encore entre l’excellent vin Tokaji et la bière bon marché des bars du centre?
En arrivant à Margit-sziget, littéralement « île de Margaret », j’ai senti la fusion des deux rives du Danube. Dans ce que les Budapestois considèrent comme le poumon de leur ville, il est possible de profiter du soleil sur une pelouse, de se mettre à l’abris de la chaleur sous les arbres, de prendre un café dans une caravane ou de descendre dans un hôtel avec vue sur l’imposant parlement hongrois. Certains courent et d’autres nagent dans la piscine.
J’ai choisi de parcourir l’île à vélo. En regardant les branches des arbres avec la vitesse, des formes abstraites me sont apparues. A la fois douces et dynamiques, elles représentaient pour moi ce lieu. A certains moments, le ciel devenait de l’eau et les feuilles des arbres devenaient des algues. Tout se mêlait dans une impression qui me rappelait alors une œuvre du peintre Gerhard Richter.
Edouard Chemin
Première année photo