Lors de mon périple dans Saint-Nazaire, un bâtiment, visiblement désaffecté, m’a détourné de mon chemin. Une rue déserte, un parking vide, des grillages tordus et mis à terre, des herbes folles et puis cet immeuble dont une vue d’avion laisserait apparaître la forme circulaire (latitude 47°17’30.58″N – longitude 2°11’25.25″O).Les lieux me semblaient habités, même si aucune silhouette de s’y est montrée. Partagé entre mon étonnement, ma curiosité et une certaine crainte, je me suis laissé tente par une exploration qui s’annonçait passionnante, dans une lumière étrange et éblouissante, filtrée par des vitres si sales qu’elles en perdaient leur transparence. Le délabrement des salles encombrées de meubles détruits, les sols jonchés de verre cassé et d’autres matériaux, les couloirs qu’on imagine autrefois résonnant de cris, tout réveillait ce qui était autrefois le réfectoire central des Chantiers Navals de l’Atlantique édifié en 1974 et qui pouvait servir jusqu’à 2800 repas par jour.
Dominique Masson