Comment bien aborder la photo sous-marine ?
Il ne suffit pas d’un matériel pouvant aller sous l’eau pour faire de la photo sous-marine. La discipline est à la fois technique et réglementée. Voici comment bien l’aborder.
Pour faire de bonnes images sous l’eau, il est avant tout impératif d’être un bon plongeur. En milieu naturel, il s’agit d’une condition sine qua non pour atteindre les zones les plus intéressantes et s’approcher suffisamment des espèces animales et végétales en présence sans les effrayer ou les abîmer. Mais c’est aussi, et surtout, indispensable pour être capable de bien se placer par rapport à son sujet et de conserver une bonne stabilité. Photographe sous-marin est donc une discipline particulière de la photographie qui demande de bonnes aptitudes physiques et une maîtrise permanente des conditions de sécurité. S’il est autorisé à tous les plongeurs passionnés de faire des images de leurs sorties sous-marines, exercer cette activité en tant que professionnel est très réglementé. Seuls les détenteurs d’un certificat hyperbare, une qualification professionnelle qui atteste qu’une personne est formée et apte à travailler sous l’eau dans des environnements à haute pression, peuvent en théorie être photographes et vidéastes sous-marins. Cette certification comporte différents niveaux en fonction de la profondeur à laquelle on travaille.
Du matériel adapté
La pression exercée par l’eau étant plus forte au fur et à mesure que l’on descend en profondeur, le matériel adapté à la photographie sous-marine varie en fonction des conditions de prise de vue. Des housses étanches peuvent suffire pour débuter, mais dès que l’on pratique des plongées plus longues et plus profondes, il faudra envisager d’investir dans un caisson adapté à votre appareil. Leur prix peut aisément dépasser celui des appareils sachant qu’ils sont rarement compatibles avec plusieurs modèles ! L’eau absorbe la lumière et les couleurs, surtout à mesure que l’on descend en profondeur. Le rouge disparaît dès 5 mètres, suivi par l’orange et le jaune. Prévoir une ou plusieurs sources de lumière artificielle s’avère donc rapidement indispensable également. De plus, en dehors des photos en piscine, l’eau est rarement limpide. Elle comporte de fines particules en suspension qui imposent de s’approcher au plus près du sujet. Pour ces raisons, on utilise plus volontiers des objectifs grand-angle et macro en photo sous-marine. Le dôme à l’avant du caisson étanche devra être adapté à l’objectif utilisé. Il pourra également corriger les distorsions dues à l’eau pour éviter les déformations.
Une maîtrise parfaite
Les contraintes liées à la plongée et aux difficultés d’accès aux différents réglages de l’appareil imposent de parfaitement maîtriser son matériel avant de s’en servir sous l’eau. Photographier en Raw permet de conserver une bonne latitude de correction en postproduction, pour ajuster la balance des blancs ou une exposition légèrement décalée par exemple. Attention également à utiliser un temps de pose suffisamment court pour s’assurer d’une bonne netteté. La limite dépend de vos conditions de prise de vue, de l’esthétique recherchée et de vos aptitudes en plongée. L’expérience vous aidera à repousser les limites au fur et à mesure du temps.
À la fois artistique et technique, le métier de photographe demande de nombreuses connaissances pour s’adapter aux différentes conditions de prise de vue. Au travers de cours théoriques et pratiques, l’école EFET Photo s’attache à enseigner à ses élèves toutes les bases nécessaires pour qu’ils puissent faire de leur passion un métier.