La COP 21 s’est achevée sur ses conclusions et résolutions, rendant Paris à sa circulation et à sa pollution ordinaire. Une exposition vous attend non loin du Centre Pompidou avec une panorama assez vaste des ravages provoqués sur les court et long termes par les excès industriels de tous genres, qui nous dit que le réchauffement de la planète n’est qu’un des aspects de ce qui guette les générations à venir : naître sous un ciel moins bleu, avec l’eau rare et des problèmes de santés à ce jour imprévisible. Neuf photographes se sont intéressés à autant de causes du désastre mondial. Nicola Bertasi pour l’extermination inéluctable des abeilles par les excès d’insecticides, Stéphane Bouillet avec trois sujets, les conséquences du déversement massif d’agent orange par l’aviation américaine sur le Nord-Vietnam, la catastrophe industrielle de Bhopal de 1984 au Madhya Pradesh, et enfin l’enfer des chantiers de démantèlement des navires au Bangladesh que Jules Toulet explore au seuil des ses inondations prévues pour être permanentes. Viviane Dalles nous montre le résultat de l’emprise de Monsanto sur la culture du coton, quand Federico Tovoli dénonce les agissements de la compagnie pétrolière américaine Texaco en Equateur, et la tragédie annoncée des agriculteurs péruviens. Frédérique Jouval nous maintient en France, en Charente Maritime, avec les marques laissées par la tempête Xynthia. En Arctique, Nicolas Mingasson est allé constater les conséquences humanitaires et sociales de la fonte de la banquise, plus loin et en même temps nulle part, Nanda Gonzague invente le pays de la Sevezie, engendré comme un épouvantail par la catastrophe de Sevezo, Micha Patault circule entre les maison construite à l’ombre des vastes tours de refroidissement des centrales nucléaire.
Hervé Le Goff
Galerie Fait & Cause, 58 rue Quincampoix Paris 4e. Jusqu’au 30 janvier 2016