Également nommés multiplicateurs de focale, les téléconvertisseurs sont des accessoires optiques qui se placent entre l’objectif et l’appareil photo. Il en existe de plusieurs sortes, mais leur principe de fonctionnement est toujours le même.
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Étendre la portée d’un objectif en accroissant sa focale est la fonction première des téléconvertisseursque l’on trouve aux catalogues de leurs fabricants sous le sigle TC ou sous l’appellation Extender. Ces accessoires sont des systèmes optiques divergents composés de plusieurs lentilles qui ont pour effet de réduire l’angle de champ embrassé par un objectif et donc d’accroître sa focale. D’où leur appellation de « multiplicateurs de focale ». D’ailleurs, ils sont systématiques désignés par leur coefficient de correction. Un TC 1,4x associé à un objectif de 200 mm de focale permettra de profiter d’une focale de 280 mm quand le même objectif associé à un TC 2x donnera un 400 mm. Leur principal avantage est d’être beaucoup moins chers qu’un objectif additionnel,comptez 300 à 700 € suivant les modèles, en plus d’être beaucoup moins encombrants et lourds. S’ils augmentent la focale de l’objectif, les téléconvertisseurs ne changent pas la couverture optique du capteur. À la différence d’un recadrage, ils permettent donc d’en exploiter toute la définition d’image.
Perte de lumière associée
Si leur bloc optique a pour effet de modifier la focale de l’objectif, il a en revanche aussi des conséquences sur l’ouverture maximale. Pour comprendre ce phénomène, il faut revenir à la formule utilisée pour désigner l’ouverture du diaphragme. Elle se note f/n où f est la focale de l’objectif et n le nombre d’ouverture. Cette formule désigne le diamètre réel de la pupille d’entrée d’un objectif, le plus petit trou par lequel passe la lumière, généralement le diaphragme. Comme un téléconvertisseur augmente la focale de l’objectif mais ne modifie pas le diamètre de la pupille d’entrée, le nombre d’ouverture diminue. D’un coefficient identique à celui par lequel est multipliée la focale de l’objectif. Ainsi, un 300mm f/2,8 associé à un TC 2x devient un 600 mm f/5,6. Le nombre d’ouverture a été multiplié par deux, ce qui correspond à une perte de deux valeurs de diaphragme. Un TC 2x fait toujours perdre deux diaph d’ouverture maximale à l’objectif auquel il est associé. Le même objectif que l’on monterait avec un TC 1,4 deviendrait donc un 420mm f/4. La perte d’ouverture engendrée par un TC 1,4x est d’un diaph. Un TC 1,7x provoque quant à lui une perte d’ouverture d’1,5 diaph. Utiliser un téléconvertisseur n’est donc pas sans conséquence sur les paramètres d’exposition que l’on peut utiliser en pratique. Ils imposent de recourir à des temps de pose plus longs ou à des sensibilités plus élevées.
Les combinaisons possibles
S’ils ne sont généralement pas utilisés à cet effet en raison de la perte d’ouverture engendrée, les téléconvertisseurs ont aussi une conséquence sur le grandissement maximum des objectifs. L’explication est toujours la même : ils augmentent la focale mais ne changent pas la distance minimale de mise au point. Le grandissement résultant sur l’image est donc supérieur. Néanmoins, en macro, on leur préfère les bagues-allonges, optiquement neutres et donc sans diminution de l’ouverture maximale. Comme elles, les téléconvertisseurs sont toujours conçus pour associer des objectifs et des appareils équipés des mêmes montures. Ce ne sont donc pas des bagues d’adaptation. Ils sont disponibles aux catalogues des fabricants d’appareils photo, pour leurs montures reflex et pour leurs montures hybrides. Certains ont même développé des objectifs déjà équipés de téléconvertisseurs : via un levier, on peut placer ou non l’accessoire sur le trajet des rayons lumineux qui traversent l’objectif. Enfin, notez que tous les objectifs ne sont pas compatibles avec les téléconvertisseurs. Ces accessoires comportent un bloc optique saillant qui doit pouvoir s’insérer à l’intérieur de l’objectif. Seuls certains zooms ou focales fixes le permettent. Il faut donc consulter leur fiche technique pour vérifier cette compatibilité.
En complément d’un enseignement pratique varié, l’école EFET Photographie dispense de nombreux cours théoriques aux élèves, de sorte qu’ils possèdent toutes les clés pour comprendre les principes de fonctionnement de leurs matériels.