« Qui a peur des femmes ? 1839 à 1945 » est une exposition divisée en deux parties, qui a eu lieu d’octobre 2015 à janvier 2016.La première partie, 1839-1919, s’est déroulé au musée de l’Orangerie la deuxième partie, 1918-1945, a pris place au musée d’Orsay. Les femmes photographes européennes et américaines du XIXe et XXe siècle étaient à l’honneur durant cet évènement.
Comme l’indiquent ces musées, cette exposition s’appuyait sur « des recherches nouvelles comme sur les nombreuses histoires de la photographie qui, depuis une quarantaine d’années, ont réévalué l’extraordinaire contribution des femmes au développement du médium, cette exposition et la publication qui l’accompagne sont les premières du « genre » en France. ».
Le but premier de cette exposition était de montrer comment de grandes figures féminines ont façonné la photographie dans ses débuts. Elles ont couvert toutes sortes de sujets dans des périodes hautes en couleur comme l’entre-deux-guerres. Des clichés liés à leur vie domestique et familiale, aux thèmes plus intimes en passant par la botanique, c’est un large spectre d’idées que présentait l’exposition « Qui a peur des femmes ».
Les créations de ces pionnières de la photographie renvoyaient à un constat simple : la photographie est avant tout un art ainsi qu’un processus de création d’image, alors pourquoi en faire une « affaire d’homme » ?
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Première partie : 1839-1919
Avec la première partie de cette exposition, 1839-1919, le musée de l’Orangerie avait pour but de mettre en lumière des chefs d’œuvres connus, mais aussi inconnus des pionnières de la photographie au XIXe siècle. Les travaux de plus de 70 photographes anglo-saxonnes étaient exposés.
Dans le lot, nous pouvions retrouver les créations d’Anna Atkins (1799-1871), botaniste et photographe, très célèbre pour ses cyanotypies d’algues(procédé photographique monochrome négatif ancien), elle en fera un livre qui sera considéré comme le premier à être illustré avec des photographies.
Julia Margaret Cameron (1815-1879) était une autre artiste notable dont les fameux portraits et autres photographies inspirées de la peinture préraphaélite, étaient exposés.
Les photographies d’Imogen Cunningham (1883-1976), étaient également présentes. Celle-ci a marqué au fer rouge la photographie américaine du XXe siècle par ses clichés aux thèmes variés.
Deuxième partie : 1918-1945
Durant cette période, les femmes photographes, aux côtés des hommes, ont forgé la photographie moderne et celle de l’entre–deux–guerres. Cette deuxième partie, organisée par le musée d’Orsay, mettait en avant des thèmes déjà abordées dans la première. En effet les sujets, traités premièrement (l’intimité, l’identité, la nature morte, l’autoportrait…) étaient, ici, approfondis.
Les œuvres de Madame Yevonde (1893-1975), pionnière de la photographie en couleur, étaient au rendez-vous. Sa carrière commença en 1910 et, cette même année, elle participa activement en tant que militante pour le droit de vote des femmes aux côtés des suffragettes.
Il était aussi possible de retrouver les créations de Marianne Breslauer (1909-2001), photographe allemande, principalement connue pour ses photographies de rue, mais aussi son autoportrait semi–déshabillée.
Au-delà de ces thèmes, cette exposition dévoilaient aussi comment certaines femmes ont remis en cause des normes sociales, comme le rôle des femmes et des hommes. Elles ont aussi commencé à travailler dans des secteurs, qui était principalement masculins, à l’époque (photojournalisme, publicité etc.).
Par exemple, il était possible de retrouver les clichées de Margaret Bourke-White (1904-1971), correspondante de guerre durant la Seconde Guerre mondiale, sur la libération des camps.
Pour finir, « Qui a peur des femmes »a mis en lumière comment la photographie a joué un rôle majeur dans la vie de ces femmes, en les aidant à s’insérer dans un réseau professionnel. Il s’agissait aussi d’un moyen pour elle, de s’épanouir d’un point de vue créatif et de s’émanciper, en prenant de la distance avec les contraintes familiales et domestiques de l’époque.
La photographie est un outil permettant de documenter des faits, d’informer et de transmettre des émotions. En quelques mots, bien maîtrisé, il s’agit d’un procédé artistique qui fait bouger les choses. Afin d’acquérir toutes les notions techniques requises dans ce domaine, suivre une formation en photographie est un passage obligé. L’EFET Photographie propose un Bachelor, de Bac à Bac+3 abordant tous les fondamentaux de la photographie pour vous permettre d’exercer différents métiers dans ce secteur.