Il ne vous a sans doute pas échappé que les appareils photo que l’on trouve sur le marché ne sont pas tous équipés de capteurs de mêmes tailles. Quelles incidences ces dimensions ont-elles en pratique sur le matériel et sur la qualité des images ?
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Outre leur type de visée, optique – TTL ou télémétrique – ou électronique, et leur faculté à changer d’objectif ou non, les différents appareils du marché se distinguent par la taille de leur capteur. Les plus petits n’excèdent pas la taille d’un ongle : 4,54 mm x 3,42 mm pour les capteurs Type 1/3,2″, 6,17 mm x 4,55 mm pour les Type 1/2,3″ ou encore 13,2 mm x 8,8 mm pour les capteurs Type 1″. On les trouve dans les smartphones et dans certains appareils compacts et bridge. Au dessus se trouvent les capteurs 4/3 de 17,3 x 13 mm exploités par Panasonic et OM System, anciennement Olympus, dans leurs appareils photo hybride de la gamme micro 4/3, puis les capteurs APS-C qui mesurent 22,3 × 14,9 mm dans les appareils Canon et 23,6 mm x 15,7 mm pour les autres marques comme Fujifilm, Leica, Nikon, Sony ou Pentax. Considérés comme les capteurs les plus performants, les 24×36 mm reprennent les dimensions bien connues des images argentiques en « petit format » et sont intégrés aux appareils des marques Canon, Leica, Nikon, Panasonic ou encore Sony. Ce ne sont pas les plus grand capteurs que l’on trouve sur le marché. Au dessus encore, se situent des modèles qualifiés de « moyen-format » en référence aux systèmes argentiques dont les dimensions sont de 43,8×32,9 mm. On trouve aujourd’hui ces capteurs dans des appareils des marques Fujifilm, Hasselblad ou encore Pentax.
Encombrement et champ de couverture
La première conséquence à ces différentes tailles est celle de l’encombrement des appareils et des objectifs. Plus le capteur est grand, plus l’appareil l’est aussi, tout comme les objectifs qui pour couvrir une plus grande taille de capteur doivent comporter de plus grandes lentilles. Ils sont donc eux aussi plus lourds et encombrants.
L’autre conséquence réside dans le champ réellement couvert par un objectif d’une focale donnée.
Car plus le capteur utilisé est petit, plus il va opérer un recadrage dans l’image et réduire le champ couvert par un objectif. C’est pourquoi dès que l’on utilise des systèmes équipés de capteurs dont la taille n’est pas 24x36mm, on a pris l’habitude de parler de leur focale équivalente.
Les capteurs APS-C et les systèmes micro 4/3 sont donc appréciés par les photographes de sport ou d’animalier qui profitent de ce facteur de correction de focale d’1,5x, 1,6x ou 2x suivant les capteurs pour cadrer plus serré. Le même phénomène donne aussi un avantage à ces plus petits capteurs en photomacrographie.
La qualité d’image
À définition – la taille en pixels des images – équivalente, les grands capteurs disposent de cellules photosensibles – les photodiodes – plus grandes, ce qui a une incidence positive sur la qualité des images. Car des photodiodes plus grandes reçoivent plus de lumière. Ces capteurs affichent donc une meilleure dynamique d’enregistrement, ils saturent moins vite lorsqu’ils reçoivent une grande quantité de lumière, et une meilleure qualité d’image en haute sensibilité. Cette affirmation demande néanmoins d’être nuancée par deux remarques : elle vaut à définition d’image égale, car un capteur 24×36 de 61 Mpx possède des photodiodes de même taille que celles d’un capteur APS-C de 24 Mpx, quand la technologie du capteur a également une incidence directe sur sa qualité en haute sensibilité. Les capteurs dits « rétroéclairés », BSI en anglais, sont meilleurs en haute sensibilité que les Cmos traditionnels. Enfin, notez que la taille du capteur a également une incidence sur la profondeur de champ. Plus le capteur est grand, plus il est aisé d’obtenir de faibles profondeurs de champ et donc des bokeh intenses.
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