Leica : 100 ans d’Histoire et 70 ans de légende avec le système M

Actualité publiée le 30 janvier 2025

En 1925, sortait dans le commerce le premier appareil photo Leica qui allait révolutionner la photographie tandis que trente ans plus tard la marque donnait naissance au mythique système M. Retour sur ces deux anniversaires marquants célébrés par la marque allemande, reconnaissable à sa pastille rouge.

 

Fondée au sein de l’entreprise Ernst Leitz Optische Werke spécialisée dans l’optique de précision et notamment la fabrication de microscopes, Leica – dont le nom vient de la contraction de Leitz et de Camera -, est née du génie d’un homme, ingénieur dans l’entreprise : Oskar Barnack. Passionné de photographie, il a l’idée d’utiliser le film 35 mm, jusqu’alors employé uniquement au cinéma, en le faisant défiler horizontalement pour produire des appareils photo plus compacts et plus légers que ceux de l’époque. C’est la naissance du format 24×36 en photographie qu’Oskar Barnack utilise dans deux prototypes d’appareils « Ur-Leica » fabriqués en 1913 et en 1914. Il faudra ensuite attendre plus de dix ans pour qu’un premier appareil photo dont les lignes sont fortement inspirées des premiers prototypes de Barnack soit commercialisé. Présenté pour la première fois à la Foire de printemps de Leipzig, le Leica I fait son entrée sur le marché en 1925 et ouvre la voie à une nouvelle ère pour les photographes. Sous le slogan « Le témoin d’un siècle : Leica fête ses 100 ans », la marque célèbre cette année cet anniversaire avec des événements culturels dans des villes comme New York, Shanghai ou Tokyo, et une semaine spéciale en juin au siège de Wetzlar en Allemagne. À cela s’ajoutent des expositions dans le réseau mondial des galeries Leica, mettant à l’honneur des œuvres emblématiques de grands photographes et la commercialisation de produits dérivés comme une série limitée d’ours Steiff, baptisés « Elsie » et « Ernst » en hommage à la famille Leitz, des stylos Graf von Faber-Castell gravés de la célèbre devise d’Ernst Leitz II (« Ich entscheide hiermit: Es wird riskiert. » – « Je décide : nous prenons le risque »), ou encore un puzzle 3D détaillé du Leica I.

La visée télémétrique

Si 2025 marque les 100 ans de la commercialisation du premier appareil Leica, 2024 fut également l’occasion de célébrer les 70 ans du système M. Initié en 1954 avec le légendaire Leica M3, cette lignée d’appareil photo se distingue par sa visée télémétrique et sa monture optique à baïonnette M qui perdurent encore aujourd’hui. Le Leica M3 se vendra à 225 000 exemplaires, un record pour l’époque et connaîtra au fil des décennies de nombreux successeurs. Le M6 lancé en 1984 sera l’un des modèles les plus emblématiques pour sa cellule de mesure et sa longévité, si bien qu’il connaîtra même une nouvelle version en 2022. La transition vers le numérique s’opère en 2006 avec le M8 équipé d’un capteur APS-H et se poursuit en 2009 avec le M9, premier modèle équipé d’un capteur 24×36. Depuis, Leica alterne versions argentiques (comme le M-A) et numériques, en raffinant son design et ses technologies tout en conservant les deux piliers essentiels de la gamme M : le viseur télémétrique et la monture M. Le dernier modèle, le M11 lui-même décliné en plusieurs versions, intègre un capteur 60 Mpx, de la mémoire interne et un système d’obturation électronique.

 

Un livre

Chaque génération de Leica M a marqué l’histoire de la photographie et séduit des photographes de renom comme Henri Cartier-Bresson, René Burri, Bruce Davidson, Elliot Erwitt, Joel Meyerowitz, Véronique de Viguerie,etc. Pour honorer cet héritage, Leica a publié un ouvrage, Leica M, composé de 272 pages qui retracent l’évolution du système et fait la part belle aux images de photographes renommés et aux jeunes talents. Le livre comprend 55 photos grand format, des images historiques provenant des archives Leica et des images d’appareils photo. Il est disponible en version bilangue anglais et allemand et vendu 49 €.

 

L’histoire de la photographie et des photographes est intimement liée à celle du matériel qui a permis à l’image de se fixer et de croître en qualité. En étudiant les innovations et les spécificités des différents matériels photo, les élèves de l’école EFET Photo peuvent ainsi mieux appréhender l’impact de la technique sur l’esthétique des images et sur les travaux réalisés par les plus grands

photographes. Pour ces raisons, l’école s’attache à proposer de nombreux enseignements pratiques mais aussi des cours théoriques sur l’histoire de la photographie, l’analyse d’image et le matériel.

Emma Frery Alumni d’EFET PHOTO

Actualité publiée le 27 janvier 2025

Emma Frery, ancienne étudiante d’EFET Photo et Major de Promotion, Major du Jury et Major Dossier de l’European Bachelor of Photography (2017-2020), nous ouvre les portes de son univers artistique et revient sur son parcours riche et inspirant. Après un déclic en 2016, elle a su transformer sa passion pour la photographie en une carrière couronnée de succès, marquée par des prix prestigieux et des expositions remarquées. À travers cette interview, Emma partage avec nous les moments clés de sa formation, ses influences, et ses conseils pour les futurs photographes en quête de leur propre vision.

 

Peux-tu te présenter et nous parler de ton parcours avant d’intégrer l’école de photographie ?

 Après un baccalauréat littéraire obtenu en 2015, je me suis d’abord orientée vers des études en Sciences du langage, pensant que cette voie m’aiderait à mieux comprendre la communication et les interactions humaines. Mais très vite, la photographie a pris une place centrale dans ma vie. Pendant ma deuxième année à l’université, je passais mes journées à explorer les rues de Paris avec mon appareil photo, à capturer des instants de vie avec mes amis, des portraits spontanés, et même des scènes plus artistiques.

Le véritable déclic est survenu en 2016, lors d’un workshop à Trouville-sur-Mer. En manipulant un appareil photo manuel pour la première fois et en travaillant sur des techniques artisanales, j’ai ressenti un profond alignement entre ce médium et ma manière de m’exprimer. Les encouragements de mon formateur ce jour-là m’ont convaincue : il fallait que je me lance.

Qu’est-ce qui t’a donné envie de te lancer dans la photographie ?

C’est à la fois une question de passion et de logique. J’ai réalisé que je mettais bien plus d’énergie et de cœur dans mes projets photographiques que dans ma licence. Mes proches, voyant ma détermination, les retours du public et mes progrès, m’ont encouragée à suivre cette voie. Et surtout, il y avait cette sensation indescriptible : celle d’avoir enfin trouvé un moyen d’expression qui résonnait profondément avec qui je suis.

Pourquoi as-tu choisi cette école en particulier pour te former ?

Le choix s’est fait un peu sur le fil, mais il était réfléchi. J’ai découvert l’EFET grâce à une amie de l’université, également photographe qui en disait beaucoup de bien. Après avoir exploré les travaux des anciens élèves, j’ai été impressionnée par la qualité des séries et leur diversité. Ce qui m’a convaincue, c’était aussi l’aspect pratique et concret de la formation : pouvoir expérimenter dans différents domaines de la photo tout en développant un style personnel.

Quels souvenirs gardes-tu de tes années à l’école ?

C’est une période qui m’a transformée : j’ai gagné en confiance et en assurance. J’ai appris à sortir de ma zone de confort et à explorer des styles que je n’aurais jamais tentés seule. Ce que je retiens le plus, c’est l’effervescence des projets : les longues heures passées à travailler en post- production avec Théo Steiner, les critiques constructives avec Noel Bourcier, Fred Perrot et Philippe Breson, et surtout, ce sentiment d’accomplissement après chaque projet terminé. L’école m’a permis de m’approprier la photographie, tant sur le plan technique qu’artistique.

Y a-t-il un cours ou un projet qui t’a particulièrement marqué ?

Oui, deux projets en particulier. Le premier, « Nocturnes », est une série sur laquelle j’ai travaillé tout au long de ma dernière année. Ce projet m’a poussé à explorer les jeux de lumière et les ambiances nocturnes de manière narrative, sous les conseils avisés de Philippe Breson. Le second, « Il était plus d’une fois… », est un projet engagé et philanthropique sur des victimes de violences qui ont décidé de libérer leur parole au travers de photographies rappelant des contes célèbres. Ce projet m’a profondément marquée, car il mêle esthétique et engagement social.

Peux-tu nous parler des professeurs ou des intervenants qui t’ont inspirée ?

Chaque professeur avait sa propre approche, mais Philippe Breson a eu une influence décisive sur mon parcours. Il avait cette capacité à me faire confiance, à voir au-delà des imperfections techniques et à me pousser à raconter une histoire à travers mes images. Ses retours étaient toujours constructifs et bienveillants. J’ai aussi adoré les cours de Noël Bourcier, qui m’ont permis d’ancrer mon travail dans une perspective historique et artistique plus large.

Comment l’école t’a-t-elle aidée à développer ton style ou ta vision artistique ?

L’école a été un tremplin pour structurer mon approche. Grâce aux cours d’Histoire de la Photographie donnés par Noel Bourcier, j’ai découvert des artistes et des mouvements qui résonnaient avec ma propre sensibilité. Cela m’a permis de mieux comprendre mon propre style. Les conseils de Philippe Breson, m’ont permis de canaliser mes idées et de produire des séries plus cohérentes.

As-tu eu l’opportunité de participer à des expositions, concours ou stages pendant ta formation ?

A la fin de la première année, un camarade de classe a trouvé un lieu dans lequel nous avons pu organiser notre toute première exposition photo. Nous étions 5 étudiants de la promo à y avoir affiché des clichés de manifestations parisiennes réalisées dans l’année.

A peine 3 mois après avoir passé mon jury de fin de 3ème année, j’ai remporté le Grand Prix Paris Match du Photoreportage (2020) avec mon projet personnel « Handi’Chiens, ces héros de leur quotidien ».

Lors de ma première année, j’ai participé à une exposition collective organisée avec des camarades de promo. Nous avions choisi un thème sur les manifestations parisiennes, ce qui nous a permis de confronter nos travaux à un public extérieur.

Mais l’un de mes plus grands moments reste la victoire au Grand Prix Paris Match du Photoreportage en 2020, quelques mois seulement après la fin de ma formation. Mon projet

« Handi’Chiens, ces héros de leur quotidien » a été récompensé, et cette reconnaissance m’a confortée dans mon choix de carrière et a été un tremplin supplémentaire pour signer des contrats et exposer mes projets.

Quel est ton parcours depuis EFET PHOTO ?

En sortant de l’école en tant que Major de Promotion, Major du jury et Major dossier, je me suis lancée à mon compte sous deux statuts : artiste-auteur et auto-entrepreneur artisan, ce qui m’a permis de travailler avec les professionnels et les particuliers, ainsi que de vendre mes photos.

  • 2020 : lauréate du Grand Prix Paris Match du Photoreportage avec ma série « Handi’Chiens, ces héros de leur quotidien ». J’ai également publié une de mes série dans le magazine
  • 2021 : second prix du concours « Jeune de Qualité » du Lions Club Ile-de-France Est avec

ma série « Il était plus d’une fois… ». J’ai également exposé ma série « Fenêtre sur cour » à la Galerie de l’Espace Art et Liberté, ainsi que sur les grilles de l’Hôtel de Ville de Charenton-le-Pont.

  • 2023 : lauréate du concours en noir et blanc #NikonZFCBlack avec une de mes photos de la

série « Agatha ». Exposition « Moments imparfaits » avec ma série « Fenêtre sur cour » au forum Bonlieu de Annecy. Finaliste du Prix Picto de la Mode avec mes deux séries « Agatha » et « Quand tombe la nuit ».

  • 2024 : lauréate du Prix des Critiques (aussi appelé Prix du Nouveau regard de la caméra d’or

Abbas Kiarostami) avec ma série « Fenêtre sur cour ».

J’ai également eu l’opportunité de donner des cours de photographie à des jeunes de 13 à 25 ans. Depuis 2022 il m’arrive d’assister un attaché de presse lors des avant-premières de films au niveau du photocall, ce qui me permet de rencontrer des acteurs tels que Brad Pitt, Ryan Gosling, Emily Blunt, Cillian Murphy, Joaquin Phoenix, Robert Downey Jr, etc.

 

 

Peux-tu nous parler de projets récents ou de ton activité actuelle ?

Aujourd’hui je travaille toujours auprès des particuliers et des professionnels. Et je vends des tirages de mes travaux artistiques.

Mon Instagram artistique : @shootamme

Mon Instagram clients : @emmafrery_photographe

Quels conseils donnerais tu aux futurs étudiants qui envisagent de se lancer dans la photographie ?

Si vous débutez, plongez-vous dans la photographie sous toutes ses formes. Allez à des expositions, « mangez de la photographie », explorez différents styles, expérimentez en studio et sur le terrain. Ne vous limitez pas à une seule discipline : c’est en touchant à tout que vous découvrirez ce qui vous passionne vraiment.

Si votre ambition est de devenir professionnel, il faut aussi maîtriser les coulisses : apprendre à gérer votre communication, comprendre les statuts juridiques, et surtout, savoir raconter une histoire à travers vos projets. Être photographe, ce n’est pas seulement appuyer sur un déclencheur : c’est construire une vision, et apprendre à la partager et à la vendre avec le monde.

 

Y a-t-il une photographie ou un photographe qui t’inspire particulièrement ?

 La photographie qui a été un déclic dans la construction de mon univers artistique est celle de la collaboration Helmut Newton et Yves Saint-Laurent :

 

 

Le Réseau LUX fédère les foires et les festivals photo en France

Actualité publiée le 21 janvier 2025

Le Réseau LUX fédère les foires et les festivals photo en France

 

Il existerait en France 39 festivals de photographie se distinguant par leur programmation, leur taille, leur emplacement et leur mission auxquels s’ajoutent des foires spécialisées. Si les événements consacrés à la photographie sont donc nombreux sur le territoire, il manquait jusqu’à présent une organisation pour fédérer leurs actions. C’est la mission du Réseau LUX dont la première exposition commune s’est tenue en décembre dans le 9e arrondissement de Paris.

 

Ils sont à ce jour 23 membres couvrant pratiquement tout le territoire français dont la notoriété s’étend parfois au-delà de nos frontières. Le Réseau LUX, c’est l’association de la foire a ppr oc he & unRepresented à Paris, des biennales de l’Image tangible à Paris, de la photographie de Mulhouse ou de Photoclimat, des festivals Boutographies de Montpellier, La nuit du photojournalisme, Circulation(s), le festival du Regard à Cergy Pontoise, Les Villes Invisibles à Nîmes, la Gacilly, Itinéraires des Photographes Voyageurs à Bordeaux, L’été photographique de Lectoure, Les Mesnographies, Les Nuits Photo à Paris, Les Promenades photographiques de Blois, Les Rencontres d’Arles, Phot’Aix, PhotoSaintGermain, Planches Contact à Deauville, la Quinzaine Photographique Nantaise, Polycopies, Nicéphore + à Clermont Ferrand ou encore Paris Photo.

Qu’est-ce que Paris Photo ?

Tous ensemble, ces événements ont décidé de se réunir pour renforcer leurs synergies et favoriser la diffusion, la transmission et la valorisation de la photographie. Le premier objectif du Réseau LUX est donc de renforcer les liens entre les membres de l’association mais aussi d’agir pour faire évoluer les pratiques et mieux répondre aux attentes des artistes comme à celles du public et des partenaires sans qui foires et festivals n’existeraient pas.

 

Présidé par Sylvie Hugues, directrice du Festival du Regard qui est accompagnée d’Aurélia Marcadier, directrice de PhotoSaintGermain, d’Amélie Samson, coordinatrice du Festival Circulation(s) et de Marion Hislen, ancienne déléguée à la photographie au ministère de la Culture, le Réseau LUX prône un dialogue constant entre ses membres et une coopération renforcée afin d’oeuvrer à une meilleure structuration de la photographie en France et de contribuer à son rayonnement international. L’association entend également mettre en avant la mutualisation pour permettre à ses membres de relever collectivement des défis tels que la production écoresponsable, l’éducation à l’image et la promotion de la diversité culturelle.

 

Le succès de Réseau LUX #1

Le premier événement qui a concrétisé les actions du Réseau LUX s’est tenu du 6 novembre au 8 décembre 2024 sur les 1 200 m2 d’un ancien centre de tri postal du 9e arrondissement parisien et a réuni plus de 9 000 visiteurs dont 2 500 présents au vernissage. 21 festivals et foires partenaires ont participé en proposant l’exposition de 50 artistes mais également la mise en place de 29 studios photo, 20 signatures de livres, 30 lectures de portfolios, 5 soirées ou encore 8 discussions et tables rondes comme celle concernant le financement et l’avenir des festivals photo. Fort de ce succès qui a conduit la presse à qualifier l’événement de « véritable tour de France des événements photographiques », le Réseau LUX a démontré que les festivals et foires de photographie pouvaient travailler ensemble pour inventer un modèle collaboratif inédit, alliant mutualisation, professionnalisation et éco-responsabilité.

 

Parce qu’apprendre la photographie ce n’est pas seulement apprendre à faire des photos, l’enseignement de l’EFET Photo s’étend bien au-delà de l’apprentissage technique. L’école accompagne ses élèves dans une compréhension globale de l’écosystème de la photographie : des canaux de diffusion et d’exposition aux enjeux administratifs et juridiques liés aux statuts. Elle les encourage également à développer leur réseau aussi bien que leur univers artistique et à s’intégrer dans un milieu professionnel riche et diversifié.

Gisèle Freund, une photographe pionnière et engagée

Actualité publiée le 14 janvier 2025

Depuis le mois de novembre et jusqu’au 9 février prochain, le Pavillon Populaire de Montpellier consacre une rétrospective d’envergure à la photographe Gisèle Freund. L’exposition intitulée « Une écriture du regard » présente une partie souvent ignorée de son œuvre en se concentrant sur son travail documentaire et son engagement politique.

 

Photographe franco-allemande d’origine juive, Gisèle Freund (1908-2000) a marqué l’histoire de la photographie par son regard humaniste et son approche novatrice du portrait. Elle doit son goût pour la photographie à son père, Julius Freund, qui lui a fait découvrir les œuvres du photographe allemand Karl Blossfeldt et lui a offert son premier Leica à l’adolescence. Gisèle Freund a étudié la sociologie à Francfort avec Norbert Elias et rédigé une thèse sur La Photographie en France au XIXe siècle qui sera considérée comme une des premières portant sur la sociologie de l’image. En 1933, la jeune photographe fuit l’Allemagne nazie pour se réfugier en France où elle achève ses études et oriente son travail photographique vers la représentation des individus et des sociétés. Elle est notamment l’auteure de portraits emblématiques d’écrivains, d’artistes et de penseurs de son époque, parmi lesquels Virginia Woolf, James Joyce, Colette, André Malraux ou Frida Kahlo, et s’est démarquée dès 1938 par l’utilisation de pellicules couleur Agfacolor avec lesquelles elle réalise notamment les portraits d’Henri Michaux et de Susana Soca, écrivaine et éditrice. Sa capacité à saisir l’âme de ses modèles tout en reflétant leur environnement social et culturel a redéfini les codes du portrait photographique.

 

Une photographe engagée

Si Gisèle Freund s’est rendue célèbre par ses portraits, on oublie souvent de mentionner qu’elle a surtout consacré une partie importante de son travail à documenter les inégalités sociales, les mouvements ouvriers et les bouleversements politiques de son époque. Ce travail débute dans l’Allemagne des années 1930, où elle photographie des manifestations ouvrières et la vie des classes populaires, et se poursuit après son exil en France où elle documente le Front populaire. Pendant la seconde guerre mondiale, Gisèle Freund va également se rendre en Argentine où elle rencontre Frida Kahlo et Diego Rivera avant de se réfugier en Uruguay suite à la publication dans Life d’un reportage sur la vie de luxe menée par Eva Perón. En 1954, son engagement politique très marqué à gauche la contraindra d’ailleurs à quitter l’agence Magnum qu’elle avait rejoint en 1947. Son approche singulière de la photographie, axée sur la couleur, les portraits et les préoccupations sociopolitiques, ne s’inscrivait pas pleinement dans la vision collective de l’agence créée notamment par Henri Cartier-Bresson avec lequel son différend était, semble-t-il, le plus fort.

 

150 photographies et documents

Jusqu’au 9 février, l’exposition Gisèle Freund, une écriture du regard qui se tient au Pavillon Populaire de Montpellier propose de découvrir plus de 150 photographies et documents issus des archives de la photographe conservées à l’Institut Mémoires de l’édition contemporaine à travers un parcours thématique centré sur l’engagement politique et l’attachement à la sociologie de cette femme qui croyait fermement en la photographie comme un moyen de témoigner, de sensibiliser et de lutter contre les injustices.

 

Un héritage auquel les élèves de l’école EFET Photo sont également sensibilisés lors de leurs cours d’analyse d’image et d’histoire de la photographie afin d’enrichir leur regard et d’affiner leur pratique, contribuant ainsi à former une nouvelle génération de photographes inspirés par l’héritage des grands maîtres.

Qu’est-ce que la photographie infrarouge ?

Actualité publiée le 8 janvier 2025

Il semble paradoxal de parler de photographie infrarouge sachant que le premier terme « photographie » signifie littéralement « écrire avec la lumière » et que le second désigne des radiations invisibles à l’œil, donc hors du spectre de ce que l’on nomme communément la lumière visible. La photographie infrarouge est pourtant une discipline courante et fascinante par ce qu’elle met en évidence.

La lumière est une onde électromagnétique dont la partie visible par l’œil humain concerne les longueurs d’onde comprises entre environ 400 nanomètres et 700 nanomètres. Les plus courtes correspondent aux ultraviolets et les plus longues aux infrarouges qui se situent entre 700 nm et 1000 nm environ. Cette lumière, invisible à l’œil humain, peut être captée par des films argentiques spéciaux ou par les capteurs numériques. Ces derniers y sont d’ailleurs naturellement sensibles mais sont recouverts d’un filtre qui les bloque pour permettre un rendu proche de celui de l’œil humain. Photographier les infrarouges donne au feuillage un rendu plus lumineux et aux ciels des densités plus fortes en raison de la forte réflectance à la lumière rouge de la végétation.

Des systèmes adaptés

Il existe deux approches concernant la photographie infrarouge : celle qui consiste à capter la lumière visible ainsi que les radiations infrarouges ou celle qui consiste à couper les premières pour ne photographier que la partie du spectre invisible à l’oeil nu. En argentique, les films infrarouges sont généralement des films noir et blanc dont la sensibilité a été étendue dans le domaine de l’infrarouge. Charger un tel film dans un appareil photo permet donc de capturer le spectre visible et les infrarouges sans accessoire supplémentaire. En numérique, compte tenu du fait que tous les appareils possèdent devant le capteur un filtre qui coupe les infrarouges, la solution est plus coûteuse. Il faut faire appel à une société spécialisée qui va retirer ce filtre sans abîmer le capteur et éventuellement le remplacer par un filtre aux propriétés d’absorption différentes permettant tout de même de conserver certains automatismes comme la mise au point à l’infini.

Quelle que soit la solution choisie, pour ne photographier que les infrarouges, il faut ensuite ajouter devant l’objectif un filtre qui va bloquer la lumière visible et ne transmettre que les infrarouges. Cette méthode impose des temps de pose souvent très longs qui nécessitent donc l’usage d’un trépied.

Un fort potentiel créatif

Parce qu’elle permet de transcender la réalité telle que vue par nos yeux, la photographie infrarouge ouvre des perspectives artistiques uniques qui ont séduit de nombreux photographes, notamment de paysage. De très nombreuses réalisations sont visibles en ligne pour s’en faire une idée. Outre un investissement conséquent lorsqu’il s’agit de transformer un appareil (opération irréversible qui le restreint donc à cet usage), la photographie infrarouge implique par ailleurs un travail de postproduction poussé pour rétablir des couleurs et des tonalités esthétiques, car celles-ci ne sont pas naturellement visibles. Elle demande donc de la patience et des compétences techniques solides.

L’école EFET Photo forme des photographes. Ce qui implique des connaissances variées dans de nombreux domaines, aussi bien techniques qu’artistiques. L’enseignement repose donc sur une approche complète aussi bien théorique que pratique qui incite les élèves à faire preuve de curiosité et de créativité. Plusieurs cursus diplômants sont proposés par l’école auxquels s’ajoutent des cours du soir et des stages.

Comment bien aborder la photo sous-marine ?

Actualité publiée le 11 décembre 2024

Comment bien aborder la photo sous-marine ?

 

Il ne suffit pas d’un matériel pouvant aller sous l’eau pour faire de la photo sous-marine. La discipline est à la fois technique et réglementée. Voici comment bien l’aborder.

 

Pour faire de bonnes images sous l’eau, il est avant tout impératif d’être un bon plongeur. En milieu naturel, il s’agit d’une condition sine qua non pour atteindre les zones les plus intéressantes et s’approcher suffisamment des espèces animales et végétales en présence sans les effrayer ou les abîmer. Mais c’est aussi, et surtout, indispensable pour être capable de bien se placer par rapport à son sujet et de conserver une bonne stabilité. Photographe sous-marin est donc une discipline particulière de la photographie qui demande de bonnes aptitudes physiques et une maîtrise permanente des conditions de sécurité. S’il est autorisé à tous les plongeurs passionnés de faire des images de leurs sorties sous-marines, exercer cette activité en tant que professionnel est très réglementé. Seuls les détenteurs d’un certificat hyperbare, une qualification professionnelle qui atteste qu’une personne est formée et apte à travailler sous l’eau dans des environnements à haute pression, peuvent en théorie être photographes et vidéastes sous-marins. Cette certification comporte différents niveaux en fonction de la profondeur à laquelle on travaille.

 

Du matériel adapté

La pression exercée par l’eau étant plus forte au fur et à mesure que l’on descend en profondeur, le matériel adapté à la photographie sous-marine varie en fonction des conditions de prise de vue. Des housses étanches peuvent suffire pour débuter, mais dès que l’on pratique des plongées plus longues et plus profondes, il faudra envisager d’investir dans un caisson adapté à votre appareil. Leur prix peut aisément dépasser celui des appareils sachant qu’ils sont rarement compatibles avec plusieurs modèles ! L’eau absorbe la lumière et les couleurs, surtout à mesure que l’on descend en profondeur. Le rouge disparaît dès 5 mètres, suivi par l’orange et le jaune. Prévoir une ou plusieurs sources de lumière artificielle s’avère donc rapidement indispensable également. De plus, en dehors des photos en piscine, l’eau est rarement limpide. Elle comporte de fines particules en suspension qui imposent de s’approcher au plus près du sujet. Pour ces raisons, on utilise plus volontiers des objectifs grand-angle et macro en photo sous-marine. Le dôme à l’avant du caisson étanche devra être adapté à l’objectif utilisé. Il pourra également corriger les distorsions dues à l’eau pour éviter les déformations.

 

Une maîtrise parfaite

Les contraintes liées à la plongée et aux difficultés d’accès aux différents réglages de l’appareil imposent de parfaitement maîtriser son matériel avant de s’en servir sous l’eau. Photographier en Raw permet de conserver une bonne latitude de correction en postproduction, pour ajuster la balance des blancs ou une exposition légèrement décalée par exemple. Attention également à utiliser un temps de pose suffisamment court pour s’assurer d’une bonne netteté. La limite dépend de vos conditions de prise de vue, de l’esthétique recherchée et de vos aptitudes en plongée. L’expérience vous aidera à repousser les limites au fur et à mesure du temps.

 

À la fois artistique et technique, le métier de photographe demande de nombreuses connaissances pour s’adapter aux différentes conditions de prise de vue. Au travers de cours théoriques et pratiques, l’école EFET Photo s’attache à enseigner à ses élèves toutes les bases nécessaires pour qu’ils puissent faire de leur passion un métier.

Barbara Crane

Actualité publiée le 3 décembre 2024
Les expérimentations photographiques de Barbara Crane

 

Peu connue en France, la photographe américaine Barbara Crane (1928-2019) profite jusqu’au 6 janvier d’une exposition monographique organisée par le centre Pompidou à Paris. Une occasion unique de voir les tirages de cette artiste polymorphe pour qui la photographie a toujours été un formidable terrain d’expérimentation.

 

Initiée à la photographie par son père alors qu’elle est encore toute petite, Barbara Crane développe une grande sensibilité pour l’image, réalise des études en Histoire de l’art et fait preuve très tôt d’un sens poussé de l’expérimentation. Mariée à 20 ans et mère de trois enfants à 28 ans, elle se trouve, comme beaucoup de femmes de son époque, contrainte dans sa liberté de travailler par la nécessité de s’occuper de ses enfants, mais fera alors d’eux ses premiers sujets d’étude et d’expérimentation sans jamais qu’ils ne soient reconnaissables sur ses images. Elle produira dans le cadre de son diplôme à l’Institute of Design de Chicago, entre 1964 et 1968, la série Human Forms avec une chambre 4×5″ dont les tirages sont visibles dans l’exposition et s’inscrivent comme ses premières recherches autour de la lumière et des formes.

 

Des procédés variés

Doubles expositions à la chambre pour Neon series, protocole strict d’inventaire pour People of the North Portal, répétitions, multiplications et mises en forme pour Whole Roll, Baxter Labs ou encore Repeats : les séries présentées par le centre Pompidou montrent combien la créativité de Barbara Crane fut bouillonnante et son besoin d’expérimentation permanent. Celle qui enseignera la photographie au lycée de 1964 à 1967 puis à la School of the Art Institute de Chicago de 1967 à 1995 était à la fois une artiste sensible, une photographe à l’approche documentaire et une grande technicienne. « Son œuvre est remarquable par la synthèse qu’elle opère entre la tradition de la straight photography américaine et une sensibilité plus expérimentale, héritée des avant-gardes européennes, typique des enseignements de l’école de Chicago » explique la commissaire d’exposition Julie Jones en introduction au parcours proposé par le centre Pompidou. Preuve de cette connaissance technique poussée, Barbara Crane utilisera tous types d’appareil photo, de la chambre 4×5″ au 35 mm, de supports, du film noir et blanc, de la couleur, ou du Polaroid – avec qui elle va même travailler en direct -, et poussera ses expérimentations jusque dans la réalisation des tirages à l’agrandisseur ou l’usage des technologies numériques, utilisant chacun de ces procédés comme source de création. Outre son travail abstrait, Crane a documenté des aspects culturels et sociaux de la vie urbaine. Dans « Chicago Loop », par exemple, elle a capturé la dynamique humaine de la ville, montrant à la fois une fascination pour les foules et une attention méticuleuse aux détails. « Comme souvent dans le travail de Crane, l’oeuvre ne prend sens qu’à travers une rigoureuse opération de répétition, de démultiplication, de mise en forme séquentielle. Qu’elle pointe son objectif vers un groupe d’hommes ou sur des débris de petite taille, l’artiste assemble une surabondance de motifs dans des compositions aux allures de mosaïques énigmatiques. » peut-on par exemple lire en commentaire de la série Whole Roll.

En consacrant à Barbara Crane cette première monographie d’envergure, le centre Pompidou rend hommage à cette photographe injustement peu connue en Europe et qui a influencé des générations de photographe. L’exposition est en accès libre et gratuit au centre Pompidou à Paris jusqu’au 6 janvier tous les jours sauf les mardis de 11h – 21h.

 

Entre technique et culture de l’image, l’école EFET Photo dispense à ses élèves un enseignement complet leur permettant de développer leur propre style et de s’adapter aux différentes facettes du métier de photographe. La visite d’expositions et l’analyse d’image sont une composante importante de cet apprentissage

Photographier sous la pluie

Actualité publiée le 21 novembre 2024

Photographier sous la pluie

Si la pluie est souvent perçue comme un désagrément météorologique et un risque pour le matériel électronique, elle est aussi une grande source d’inspiration pour les photographes qui savent en saisir la poésie. Prenez vos précautions et sortez donc photographier quand il pleut !

 

Vous vous dites que pluie rime avec ciel gris, lumière plate et ambiance morose ? Pas du tout ! Pensez plutôt au fait que les parapluies colorés transforment les passants en tableaux vivants, que les gouttelettes, fines ou drues, zèbrent le ciel et apportent du mouvement et que les flaques au sol peuvent se transformer en miroirs urbains tandis que les lumières artificielles de la nuit s’y reflètent avec des contrastes tout en couleur. Même les animaux, pelage ou plumage trempé, offrent des scènes d’une rare sincérité, témoignant de leur résilience face aux éléments. Pour toutes ces raisons, non seulement la pluie ne doit pas vous rebuter mais elle doit surtout vous inciter à sortir votre appareil pour immortaliser ces moments de vie. Ce qui n’est cependant pas sans risque et impose donc quelques précautions.

 

Qu’est-ce que la tropicalisation ?

L’électronique des appareils photo, de plus en plus présente, est particulièrement sensible à l’humidité qui peut entraîner des dysfonctionnements et même des pannes complètes. Pour les éviter, les fabricants sont de plus en plus nombreux à ajouter des joints d’étanchéité sur toutes les zones sensibles des appareils photo et des objectifs. Cette protection renforcée est appelée tropicalisation. Mais le terme ne suffit pas à préciser à quel point le matériel est résistant aux ruissellements d’eau et à l’humidité et ne garantit surtout pas son étanchéité. Certains fabricants communiquent par ailleurs un indice IP qui répond, lui, à des normes précises. Si disposer d’un appareil et d’un objectif protégés contre l’insertion d’eau est une sécurité appréciable, cela ne dispense pas d’être prudent. Ajouter une housse étanche ou un sac plastique ajusté peut être nécessaire.

 

Le pare-soleil par tous les temps

S’il est important de protéger son matériel électronique pour éviter les pannes, il faut également éviter que des gouttes d’eau ne se déposent sur la lentille frontale de l’objectif. Ce qui aurait pour conséquence des taches visibles sur les images et impossibles à retoucher facilement. Comme son nom ne l’indique pas, le pare-soleil est un formidable accessoire pour se prémunir de cet effet négatif de la pluie ! Retenez donc que quelle que soit la météo, il est bon de toujours ajouter cette petite pièce sur l’avant des objectifs. Si cela ne suffit pas, pensez à toujours avoir avec vous un petit chiffon doux et non abrasif pour passer un coup sur l’avant de votre objectif. Les zooms et les focales fixes les plus haut de gamme possèdent en surface de leur lentille frontale un traitement hydrofuge à base de fluor qui facilite encore plus ce nettoyage. Enfin, pensez qu’une autre astuce consiste à exploiter les abris pour photographier la pluie sans la subir. Un porche, un auvent ou l’intérieur d’une voiture dont vous aurez ouvert la fenêtre, ou dont vous photographierez au contraire les gouttes qui s’y déposent, sont autant de solutions que vous pourrez envisager.

 

Adaptez vos réglages

Pour que la pluie fasse intégralement partie de vos photos, pensez enfin à adapter les réglages de votre appareil pour lui donner l’importance qu’elle mérite. Avec une grande ouverture de diaphragme, vous favoriserez les faibles profondeurs de champ et pourrez isoler le reflet d’une flaque ou des gouttes d’eau déposées sur une surface. Un long temps de pose retranscrira le mouvement de ces gouttes qui tombent du ciel tandis qu’au contraire un court temps de pose permettra de figer leur rebond sur le sol. De nuit, il vous faudra peut-être aussi adapter la mesure de lumière de votre appareil pour assombrir les ombres et donner plus de contraste aux photos. Vous devrez adapter vos réglages en fonction des conditions de prise de vue et de vos choix esthétiques.

 

Située à Paris, l’École EFET Photo enseigne à ses élèves les règles essentielles pour devenir un photographe professionnel complet capable de s’adapter à différentes conditions de travail. L’école

propose des formations diplômantes reconnues par l’état allant du Bachelor en trois ans au Bachelor intensif en un an, auxquels s’ajoutent des cours du soir, des cours à temps partiels et des séminaires.

Bastien Ohier : Le jeune photographe déjà reconnu

Actualité publiée le 15 novembre 2024

À seulement 21 ans, Bastien Ohier, étudiant en deuxième année à EFET PHOTO, fait sensation dans le monde du photojournalisme. Récemment mis à l’honneur par L’Œil de l’Info, il se distingue par son approche unique de l’actualité et une maîtrise étonnante de la composition. 

Un parcours passionné 

Dès son adolescence, Bastien se passionne pour la photographie, empruntant d’abord l’équipement de son père, avant de recevoir son premier appareil photo à 14 ans. Après un BTS en Microtechniques, il se réoriente vers une formation en photographie à EFET PHOTO, où il affine son regard. 

Le noir et blanc, une signature personnelle 

Bastien privilégie le noir et blanc, une technique qu’il estime essentielle pour capturer l’essence de ses sujets sans les distractions de la couleur. Pour la presse, il travaille en couleur, mais le noir et blanc reste son outil principal pour ses projets personnels. 

Une vision engagée du photojournalisme 

Il se spécialise dans les manifestations politiques, saisissant des moments forts de l’actualité, comme les manifestations contre la réforme des retraites ou les préparatifs des JO 2024. Sa préférence pour le 35mm lui permet de rester au plus près de l’action. 

Bastien admire des figures du photojournalisme comme Alain Keler, Josef Koudelka et Bruce Gilden, qui influencent son travail. Il rêve de photographier des événements à l’international, qu’il s’agisse de politique ou de conflits. 

Un talent à suivre de près ! 

À EFET PHOTO, nous formons des jeunes photographes talentueux, prêts à s’impliquer dans des projets photographiques captivants et à relever les défis du métier. Grâce à un enseignement rigoureux et une forte connexion avec le monde professionnel, nos étudiants, comme Bastien Ohier, se distinguent par leur créativité et leur maîtrise technique, particulièrement dans le domaine du photojournalisme. 

Qu’est-ce que la photographie HDR ?

Actualité publiée le 14 novembre 2024

Qu’est-ce que la photographie HDR ?

Destinée à accroître la dynamique des capteurs pour photographier des scènes à très fort contraste, la technique du HDR – High Dynamic Range – fait partie des indispensables à connaître. Découvrez en quoi elle consiste et pourquoi elle est parfois décriée.

L’acronyme HDR, pour High Dynamic Range, fait référence à une technique de photographie qui vise à élargir la plage dynamique d’une image. Elle permet, lorsqu’on photographie une scène à très fort contraste, de capturer à la fois les zones très lumineuses et les ombres profondes. Ce qui n’est pas toujours possible en une seule prise de vue. La photographie HDR s’emploie surtout en paysages lorsque les contrastes sont extrêmes, au coucher du soleil par exemple, ou bien en architecture, lorsque dans le cadre apparaissent des zones sombres d’un intérieur et très lumineuses comme la vue à travers une fenêtre.

À la prise de vue

Pour accroître la dynamique d’enregistrement des capteurs, la technique consiste à réaliser plusieurs photographies, généralement de 3 à 5, sous-exposées et surexposées par rapport à l’exposition standard. La photo la plus surexposée doit permettre d’obtenir des détails dans les zones sombres de l’image et inversement pour celle qui est la plus sous-exposée. Il ne faut pas non plus oublier les tons intermédiaires, raison pour laquelle, lorsque les contrastes sont vraiment trop importants, il est parfois nécessaire de réaliser plus de trois photos d’une même scène. Pour réaliser ces prises de vue, il faut impérativement travailler sur trépied afin de conserver un même cadrage entre chaque vue et photographier des sujets fixes pour éviter l’apparition de ce que l’on nomme des images fantômes. La fonction bracketing des appareils photo sera également utile pour automatiser ces prises de vue avec décalage d’exposition bien que le mode manuel ou la fonction de compensation d’exposition puissent également être utilisés.

Qu’est-ce que le « bracketing » dans un appareil photo ?

Fusion en postproduction

Une fois les différentes images capturées, l’étape suivante consiste à fusionner ces clichés à l’aide d’un logiciel. Adobe Lightroom ou Photoshop le font très bien mais il existe également des logiciels spécialisés comme Photomatix Pro ou Nik HDR Efex Pro qui permettent de supprimer les images fantômes ou proposent des réglages plus importants. Le processus de fusion repose sur des algorithmes sophistiqués qui analysent chaque pixel pour déterminer la meilleure combinaison possible entre les différentes expositions. À l’issue de cette fusion, ne sont conservées que les zones qui offrent une bonne exposition. L’utilisateur a ensuite la possibilité d’ajuster divers paramètres comme la luminosité, le contraste ou la saturation pour affiner le rendu final. L’objectif est d’obtenir une image naturelle et détaillée, tout en évitant l’effet artificiel parfois associé à une utilisation excessive du HDR.

Quels logiciels pour ses photos ?

Une mauvaise réputation

Car lorsqu’elle est poussée à l’excès, la technique HDR peut entraîner des halos autour des objets, des couleurs exagérément saturées ou des contrastes trop marqués, donnant un résultat peu naturel et réaliste. C’est ce qui lui vaut parfois une mauvaise réputation. Alors qu’utilisée avec modération, elle est très utile et donne de bons résultats. Notons également que de nombreux appareils proposent des fonctions HDR intégrées dont les résultats sont rarement très bons tandis qu’il est fréquent que l’image finale ne soit disponible qu’en Jpeg. C’est pourquoi il est préférable de maîtriser la

technique pour y recourir manuellement, photographier en Raw et disposer d’une grande latitude d’intervention en postproduction.

Qu’est-ce que le format Raw ?

Durant leur cursus à l’école EFET Photographie, les étudiants sont formés à différentes techniques leur permettant de s’adapter à toutes les conditions de prise de vue qu’ils sont susceptibles de rencontrer pendant leur carrière. Ils reçoivent un enseignement théorique et pratique qui s’étale sur un à trois ans suivant le cursus choisi.

200