Solution idéale pour qui veut monter ses anciens objectifs sur un appareil photo récent, les bagues d’adaptation jouissent d’un regain d’intérêt depuis l’avènement des appareils hybrides. Mais attention, toutes les combinaisons ne sont pas possibles. Explications.
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Qu’est-ce qu’une bague d’adaptation ?
Une bague d’adaptation est un accessoire que l’on va placer entre l’objectif et l’appareil photo pour associer des matériels qui n’ont a priori pas été pensés pour fonctionner ensemble. D’un côté, la bague d’adaptation va donc présenter une monture femelle correspondant à celle de l’objectif – tous les systèmes modernes sont équipés d’une monture à baïonnette mais il a existé des montures à vis ou à culasse – et de l’autre, une mâle, qui va venir se fixer à l’appareil photo.
Si en théorie on devrait donc pouvoir concevoir des bagues d’adaptation pour tous les matériels, encore faut-il conserver les propriétés de l’objectif ! Ce dernier a été fabriqué de manière à ce que l’image qu’il projette se forme sur le capteur de l’appareil qui lui est destiné et donc que sa monture arrière se trouve à une distance donnée du capteur. C’est ce que l’on appelle le tirage mécanique.
Or outre les systèmes de baïonnette et les connecteurs électriques qui diffèrent d’une marque à l’autre, le tirage mécanique n’est pas non plus le même chez tout le monde. Un reflex Canon en monture EF possède par exemple un tirage mécanique de 44 mm et un reflex Nikon en monture F de 46,5 mm.
Des systèmes à l’avantage des hybrides
Dépourvus du miroir qui assure une visée optique TTL aux reflex, les hybrides possèdent tous un tirage mécanique plus court. Il est de 20 mm pour les Canon EOS R ou les appareils Panasonic, Leica et Sigma en monture L, de 18 mm pour la monture Sony E et de 16 mm pour la monture Nikon Z.
Un objectif conçu pour un reflex avec un tirage mécanique important peut donc être associé à l’un de ces appareils hybrides à condition d’y ajouter une bague d’adaptation. En plus d’assurer la fixation des différents éléments, elle ajoutera l’épaisseur nécessaire pour que l’objectif produise une image nette sur le capteur. L’inverse n’est en revanche pas possible puisque les objectifs conçus spécifiquement pour les hybrides doivent être placés suffisamment proche du capteur, ce qui reviendrait à les monter à l’intérieur de la chambre d’un reflex, là où se situe le miroir.
Les bagues d’adaptation ne peuvent donc exister que pour des objectifs dont le tirage optique est supérieur au tirage mécanique des appareils avec lesquels on souhaite les associer.
L’offre disponible
Le rôle d’une bague d’adaptation n’est pas seulement mécanique. Si l’on souhaite conserver tous les automatismes des appareils comme l’autofocus ou le réglage électromagnétique du diaphragme par exemple, elle doit être en mesure de faire communiquer correctement l’objectif et l’appareil. Or ce protocole de communication utilisé par les connecteurs électriques des montures n’est pas nécessairement ouvert.
Sony a communiqué les détails de fonctionnement de sa monture E dès la commercialisation de ses premiers appareils, si bien que de nombreux fabricants ont pu proposer des objectifs compatibles, et Fujifilm en a fait de même quelques années plus tard avec sa monture X. Mais ce n’est pas le cas de toutes les marques. Ainsi, on trouve sur le marché de très nombreuses bagues pour associer des objectifs de différentes marques à des hybrides Sony en monture E, quelques-unes pour les appareils Fujifilm et pour la monture L mais seulement quelques bagues, commercialisées par Canon, pour associer des objectifs en monture EF sur des boîtiers en monture RF quand Nikon a fait de même avec la bague FTZ pour monter ses objectifs en monture F sur ses hybrides Z.
D’autres bagues peuvent être disponibles chez des fabricants comme Metabones ou Viltrox, mais elles n’offrent pas systématiquement tous les automatismes des boîtiers. Certaines possèdent en revanche des spécifications particulières comme celle d’allonger la focale. Elles agissent alors en plus comme un téléconvertisseur.
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