On parle de street photography pour qualifier les clichés pris sur le vif dans la rue. Héritière de la photographie humaniste de Doisneau ou Cartier-Bresson, elle n’a en revanche pas comme unique sujet l’être humain dans son environnement social. Ce que la street photography cherche à retranscrire, c’est l’énergie urbaine contemporaine. Quels sont les critères et les étapes à suivre afin de concevoir un bon projet ?
Un projet en Street photography : choisir le bon lieu
Pour proposer un bon travail en street photography, il faut la différencier du photo-reportage. Les photographes de rue attrapent et montrent le dynamisme des villes, les reporters cherchent à raconter un fait, à sensibiliser et à transmettre un message. En ce sens, la street photography s’attache à capturer des capsules du quotidien, des événements anodins en y apportant un point de vue inédit et créatif.
Le premier pas dans la conception d’un projet de street photography, c’est donc le choix du bon lieu de prise de vue. Les sujets vont et viennent devant l’objectif, le photographe restant alerte afin de déclencher au bon moment.
Dans la street photography, l’artiste est vif, rapide et capture son cliché au bon moment. L’environnement citadin, en mouvement constant, crée des contraintes qu’il doit apprendre à dépasser. Il a donc tendance à prérégler son équipement et à choisir des options de focale courte. Certains artistes choisissent même de déclencher à bout de bras sans viser et en utilisant l’écran à l’arrière de leur appareil numérique. La discipline ne se conçoit pas sans le recours aux nouvelles technologies et aux outils de dernière génération.
Quelles compétences sont nécessaires pour faire de la street photography ?
Pour produire un projet en street photography cohérent et de bon niveau, il est nécessaire de connaître les pièges de la prise de vue en extérieur afin de les éviter. Par exemple, il faut se méfier des ruelles sombres et des coins obscurs et il est important de privilégier des journées de bon ensoleillement, tout en évitant que la luminosité soit trop forte.
Côté sensibilité de l’équipement, il est impossible de réaliser un projet en street photography sans monter à 200/800 ISO au minimum. Idéalement, le photographe utilisera un appareil numérique de pointe qui pourra monter à 1600 ISO, à condition de ne pas perdre sur la qualité de l’image. Ensuite, l’étape de sélection des meilleurs clichés est primordiale : un sujet et une composition a priori fades aujourd’hui présenteront un intérêt historique d’ici un demi-siècle.
À ce titre, les photographes de rue ont des compétences technico-artistiques et sont conscients des enjeux de la discipline. Ils doivent avoir étudié l’anthropologie de la photographie, son histoire et ses implications sociales. L’EFET Photographie propose tous ces enseignements dans sa formation Bachelor Photographie, cursus prisé et reconnu par les professionnels du secteur.
La street photography doit regrouper un concept fort, une approche inédite du sujet et un traitement d’image en post-production de qualité. Cette discipline ne peut être abordée qu’après une formation professionnelle.